La stratégie en ces temps de crise : consolider ses acquis. D’où la présence de l’hôtel Ebony, l’un des principaux établissements hôteliers de Rodrigues, à la fête des Lentilles, du 10 au 14 octobre dernier, à la Réunion. Cet événement, organisé à Cilaos, avait pour but de promouvoir la destination Rodrigues.

«Après Maurice, l’île de la Réunion est notre deuxième marché pourvoyeurs de visiteurs», explique Jane Prudence Cupidon, co-directrice et chargé du pôle marketing de l’hôtel Ebony. Ce qui explique leur participation à cette fête. «Nous faisons la promotion de la destination Rodrigues dans le cadre de la stratégie de marketing de notre hôtel.»

D’autant plus que beaucoup de Rodriguais se sont établis à la Réunion. C’est vers la fin des années trente qu’ils se sont engagés à y travailler. Parmi, la plus que centenaire Béatrice Larose, née Roussety. Depuis son départ pour l’île de la Réunion en 1933, elle n’est jamais retournée dans son île natale. Elle a toujours vécu à Pras Panon.

Mais, même si le marché réunionnais est porteur, Jane Prudence-Cupidon n’a pas baissé les armes par rapport au marché européen. Elle concède cependant que «l’heure est à la prudence par rapport au marché européen. Nous observons l’évolution de la situation avant d’arrêter une stratégie post-crise».

Du reste, sa participation à la dernière édition de Top Resa, rendez-vous incontournable des agents de voyages, qui s’est déroulé à la Porte des Versailles à Paris en septembre, lui a permis de prendre la juste mesure de la crise de la zone euro sur les opérations. «Je participe à cette manifestation depuis les douze dernières années. Je me suis rendu compte qu’il y a eu moins de monde que par le passé», dit-elle.

Le «gros désavantage» de Rodrigues, ajoute Jane Prudence-Cupidon, c’est son éloignement géographique. «On indique que le coût du billet Paris/Maurice/Rodrigues coûte très cher par rapport à d’autres destinations, à l’instar des îles Maldives.»

Afin de contrer ce problème, l’hôtel Ebony multiple les initiatives. «Depuis ces cinq dernières années, nous n’avons pas changé nos tarifs. Nous accordons comme incitation à séjourner dans notre hôtel, des nuits gratuites. Puis nous misons sur nos principaux atouts, à savoir les activités sportives sur mer, qui comprennent également le kite surf qui est très prisé.»

Lindsay PROSPER