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L’hebdomadaire News of the World cesse de paraître
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L’hebdomadaire News of the World cesse de paraître
Le magnat de la presse Rupert Murdoch a tranché dans le vif le jeudi 7 juillet en décidant de fermer son tabloïd dominical News of the World, accusé d''''avoir piraté des messageries téléphoniques de milliers de personnes en Grande-Bretagne.
Mis en cause ces dernières années dans des affaires d''écoutes illégales de personnalités, News of the World est cette fois accusé d''avoir piraté des messageries de téléphones portables de victimes de crimes ou de leurs proches.
Un cas très précis, celui de Milly Dowler, une adolescente enlevée et assassiné en mars 2002, a provoqué l''émoi en Grande-Bretagne.
Selon l''avocat de la famille de la collégienne de 13 ans, la police se demande si le piratage de son portable et l''effacement de plusieurs messages n''ont pas détruit des éléments qui auraient pu être utiles aux enquêteurs, au moment où tous les moyens étaient mis en oeuvre pour la retrouver.
Ces révélations dans les médias britanniques ont fait l''effet d''une bombe au sein du groupe Murdoch. En quelques jours, le budget publicitaire de News of the World a fondu et le tabloïd est passé du statut de journal le plus vendu le dimanche à celui du plus détesté en Grande-Bretagne.
Face à ces perspectives alarmistes, Murdoch a préféré agir vite, avant même l''ouverture d''une enquête officielle sur ces fait présumés.
Un comportement "inhumain"
Et pour cause, News Corporation, qui appartient à Murdoch, cherche à obtenir en ce moment l''approbation du gouvernement pour mettre la main sur BSkyB, numéro un de la télévision payante en Grande-Bretagne.
La sanction est tombée comme un couperet pour les quelque 200 salariés du tabloïd, vieux de 168 ans.
"Le numéro de News of the World qui paraîtra dimanche 11 juillet 2011 sera le dernier", ont pu lire les membres de la rédaction, dans le préambule d''un communiqué rédigé par le fils de Rupert Murdoch, James Murdoch, qui est à la tête de News Corporation.
"L''activité de News of the World est de demander des comptes aux autres mais il a échoué quand il s''est agi de lui", poursuit le communiqué.
"Toutes les bonnes choses que fait News of the World (...) ont été salies par une faute de comportement. En effet, si les récentes allégations sont vraies, ce type de comportement, inhumain, n''a rien à faire dans notre entreprise."
Dans un souci de rétablissement de l''image du groupe, James Murdoch a annoncé que tous les bénéfices des ventes du dernier numéro seraient versés à des oeuvres de charité.
Tout cela n''empêche pas News Corporation de rester sous pression. Nombreux sont ceux, en Grande-Bretagne, qui réclament la démission de Rebekah Brooks.
Ancienne rédactrice en chef de l''hebdomadaire, elle était en poste au moment des faits présumés et dirige aujourd''hui le secteur presse écrite de News Corporation. Elle est également connue pour être une amie du Premier ministre David Cameron.
Dans une interview accordée jeudi soir à la télévision britannique, James Murdoch a défendu Rebekah Brooks, lui renouvelant toute sa confiance
Par Kate Holton et Georgina Prodhan ( Reuters)
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