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L’opposition malgache boycotte la réforme proposée par le Président Ravalomanana

7 décembre 2008, 20:00

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Les principaux partis de l’opposition rejettent le projet de réforme des partis politiques du président de la République. Ils posent des préalables avant toute transaction.
 
Dix-neuf formations politiques unissent leurs voix. Elles s’opposent à la démarche du président de la République, Marc Ravalomanana, sur la mise en place de la loi sur les partis.

Leurs représentants ont aussi avancé leurs conditions dont l’examen des cas des prisonniers politiques et l’accès aux médias publics, samedi. C''''était à l’issue d’une réunion organisée par le Parti du congrès de l’indépendance de Madagascar (AKFM) à son siège à Andravoahangy Ambony.

Révision du code électoral

Étaient présents à la rencontre, entre autres, l’Arema, le RPSD Vaovao, le Tambatra et le CNEF. Le général Ferdinand Razakarimanana, co-président du Matsilo, et Daniel Ramaromisa, président du VVSV, n’ont pas attendu la fin de la réunion pour quitter les lieux.

Le porte-parole des participants, Urbain Ramiaramanana du parti Antoko Miombona Ezaka (AME), a voulu être clair face à la presse dans son rapport. «La concertation sur la réforme des activités politiques aurait dû être convoquée par une entité faisant preuve de neutralité et non par des responsables du pouvoir. Elle ne devrait pas se limiter à la loi sur les partis», a-t-il déclaré. Pour l’ancien parlementaire, Benjamin Vaovao, l’organisation de la rencontre devrait être confiée aux structures comme le Conseil chrétien des Églises (FFKM).

L’ancien sénateur Jean Max Rakotomamonjy a représenté les trois formations Farimbona, Leader Fanilo et Monima samedi, au rendez-vous à Andravoahangy Ambony. Celles-ci ont sorti la semaine dernière une déclaration commune concernant l’assainissement de la vie politique annoncé par le chef de l’État. Leur présence s’apparente à une solidarité envers les autres formations.

De son côté, Jean Max Rakotomamonjy avait déjà avancé, vendredi, que la révision du code électoral devrait aussi être inscrite à l’ordre du jour de l’entrevue promise. Il insiste sur l’usage du bulletin unique, ainsi que sur l’instauration de la commission électorale indépendante se chargeant de l’organisation des élections.
Ses explications servent d’avant-propos de la prochaine déclaration de l’alliance. Déclaration qui, selon le secrétaire général du Monima, Gabriel Rabearimanana, sera publiée probablement ce jour ou demain.

Pour sa part, Marc Ravalomanana a confirmé hier, lors de son message hebdomadaire, son engagement dans la modernisation et la professionalisation de la politique dans le pays. «Il appartiendra au Parlement de voter sur le projet de loi établi. J''espère que la démarche aboutira», a-t-il sollicité.
 
Fano Rakotondrazaka

L''Express de Madagascar

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