Le Deputy Chief Executive (Banking) de la Mauritius Commercial Bank (MCB), Philippe Forget, (photo) s’est présenté devant la Commission Justice et Vérité (CJV), ce vendredi 16 septembre. Il a déclaré que la MCB souhaite pleinement collaborer avec la Commission, qui enquête sur la création de cet établissement bancaire.

La commission Justice et vérité s’intéresse aux circonstances entourant la création de la Mauritius Commercial Bank (MCB). Ce vendredi 16 septembre, elle a entendu Philippe Forget, le Deputy Chief Executive (Banking) de la MCB.

Selon Vijaya Teelock, la vice-présidente de la Commission, il y a une perception que la MCB a été créée grâce à la compensation que les propriétaires d’esclaves avaient reçue du gouvernement britannique vers 1838 après l’abolition de l’esclavage. Cette compensation tournerait, selon elle, autour de la somme de 2 millions de livres de l’époque. « Nous voulons ainsi enquêter sur toutes ces rumeurs qui circulent autour de la MCB », avance l’historienne.

Philippe Forget, est venu déclarer que la MCB compte collaborer pleinement avec les membres de la Commission Justice et Vérité. Il a rappelé qu’il avait déjà adressé un courrier dans ce sens au président de la CJV.

« J’ai dans une correspondance, en date du 16 septembre 2010, fait part au président de la Commission, Alex Borraine, que la MCB est disposée à donner accès à ses archives, qui se trouvent au Blue Penny Museum, aux membres de la Commission », a déclaré le Deputy Chief Executive (Banking) de la MCB.

La vice-présidente de la Commission a répondu que les autres membres de la Commission n’ont, à aucun moment, pris connaissance de cette lettre. « C’est pour cette raison que nous avions cru que la MCB refusait de collaborer avec la Commission », a-t-elle indiqué.

Vijaya Teelock a  expliqué que les documents dont dispose la MCB pourraient être d’une grande aide à la Commission pour comprendre les circonstances entourant la création de cette banque. Elle est revenue sur la question de compensation en affirmant que les descendants d’esclaves se sentent lésés de ne pas n''avoir rien reçu.

« Au niveau de la Commission, nous estimons qu’il y a une grande colère parmi les descendants d’esclaves qui, eux, n’ont pas obtenu le moindre penny du gouvernement britannique », avance Vijaya Teelock.

A la fin de l’audience qui aura duré moins d’une demi-heure, Philippe Forget a laissé des documents qui seront étudiés par les membres de la CJV. Ces derniers se rendront également au Blue Penny Museum pour étudier les archives de la MCB, comme suggéré par Philippe Forget.