Le rapport de la Commission Justice et Vérité (CJV) a été soumis ce vendredi 25 novembre, au président de la République, qui dispose d’un mois pour remettre le document à l’Assemblée nationale. Le président de la commission, Alex Boraine, compte sur une mise en œuvre rapide des recommandations.

Le président de la Commission Justice et Vérité (CJV), Alex Boraine, espère que le chef du gouvernement favorisera la mise à exécution rapide des mesures formulées dans le rapport. Ce dernier a expliqué, lors d’une conférence de presse ce vendredi 25 novembre, qu’après plus deux ans de travaux de la commission, il espère de tout cœur que le rapport qui s’étend sur quatre documents de 2 800 pages et deux DVD, n’ira pas moisir au fond d’un tiroir.

« Ce rapport comprend des mesures qui bénéficieront à l’ensemble de la population. Nous sommes conscients que certains groupes ont dans le passé été plus privilégiés que d’autres. Ce rapport fait en tout cas provision pour que ces groupes puissent rattraper ces retards sociaux et économiques », a déclaré Alex Boraine.

« Nous avons mené plusieurs centaines d’investigations, et nous espérons à présent que les recommandations vont être appliquées. Nous pensons qu’il y a encore tant d’efforts qui doivent être faits pour le progrès de votre société », a fait ressortir Alex Boraine.

Les problèmes entourant la propriété des terres, selon le Sud-Africain, occupent une bonne partie du rapport. Il explique que c’est un sujet très complexe. Alex Boraine soutient même qu’il y a encore beaucoup à faire concernant la distribution des terres. « C’est pour cela que nous maintenons que le Premier ministre ne doit pas prendre une éternité pour appliquer nos mesures », a-t-il insisté.

Réagissant aux propos du leader des Verts Fraternels, Sylvio Michel, qui, la veille, avait fait part de son intention de faire une grève de la faim si la commission ne fait pas provision pour compenser les descendants d’esclaves, Alex Boraine soutient que le rapport propose des « extensive measures pour les descendants d’esclaves ». Sans pour autant révéler s’il y aura compensation ou pas.

De son côté, la vice-présidente de la commission, Vijaya Teelock, a déclaré que les deux groupes qui sont les plus concernés dans le rapport se trouvent être les descendants d’esclaves ainsi que les descendants des travailleurs engagés. « Le rapport comprend une centaine de mesures, qui, j’espère, seront prises en considération », a-t-elle déclaré.