Au-delà du mois d’avril, la Rose-Belle Sugar Estate ne pourra plus assurer les salaires de ses employés. Le seul établissement sucrier ayant un statut de corps semi-public négocie un découvert auprès de sa banque.


 

La sucrerie espère avoir une «overdraft facility» d’au moins Rs 10 millions ce mois-ci pour pouvoir assurer les salaires de ses employés au mois de mai. «Le problème ne devrait pas se poser au mois de juin puisque la coupe aura démarré», explique un membre du board sous le couvert de l’anonymat.
 

La gestion de Rose-Belle SE devient de plus en plus complexe pour le ministère de l’Agro-industrie. Le nouveau conseil d’administration qui doit être nommé dans pas longtemps aura la lourde responsabilité de gérer un établissement déficitaire, malgré les énormes biens fonciers dont il dispose. Elu pour 2011 et 2012, l’actuel conseil n’a pu redresser les finances de la sucrerie et certains au sein de l’établissement questionnent non seulement sa compétence, mais aussi sa légitimité.
 

Pour éponger ses dettes (Rs 200 millions), la sucrerie n’a pas d’autres choix que de vendre ses terres. Mais depuis le scandale soulevé suite à l’affaire Rose Garden, l’établissement n’inspire pas beaucoup confiance en ce qu'il s’agit de transactions foncières. Le conseil d’administration, qui avait décidé de morceler ses terres, a lancé un appel d’offres pour un repositionnement stratégique de la sucrerie. L’établissement fera appel à des consultants pour cette tâche. Rose-Belle souhaite exploiter à bon escient ses terres.