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La construction d’un abattoir aux normes européennes envisagée
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La construction d’un abattoir aux normes européennes envisagée
La réalisation de ce projet apporte une véritable bouffée d’air frais aux éleveurs locaux. L’absence de normes les a empêchés de satisfaire la demande croissante des sociétés engagées dans le secteur de la transformation.
Mieux vaut tard que jamais. L’idée de doter le pays d’un abattoir digne de ce nom et qui respecte les normes en vigueur en Europe est en passe d’être traduite dans la réalité. Lors de la réunion hebdomadaire du vendredi 20 avril 2012, le Conseil des ministres a, en effet, avalisé une proposition du ministère de l’Agro-industrie pour la construction d’un abattoir digne de ce nom. Le principe de nommer un consultant pour se charger de toutes les étapes préliminaires à la construction de cet abattoir a été arrêté.
Cet abattoir sera installé sur une superficie de quatre arpents à l’Ouest et dans une localité où il y a une forte concentration d’activités associées à l’élevage. Actuellement, l’abattage hebdomadaire à Roche-Bois tourne autour de la moyenne de : 160 bœufs, de 150 moutons et chèvres et de 184 porcs.
La réalisation de ce projet vient combler un vide qui a causé jusqu’ici un tort immense à la communauté des éleveurs et, par ricochet, aux opérateurs du secteur de la transformation dont les produits sont destinés au secteur du tourisme. Les hôtels consomment énormément de produits à base de viande de porc en particulier, dont le jambon.
Du fait que l’abattage à Roche-Bois ne respecte pas les normes européennes, ils réfléchissent à deux fois avant de s’approvisionner sur le marché local. La situation est telle qu’une grosse société engagée dans la transformation et qui lorgne le marché des hôtels et celui des grandes surfaces où la demande pour les produits de charcuterie sophistiquée a considérablement augmenté refuse de s’approvisionner sur le marché local.
Cette situation a bloqué toute possibilité d’expansion sur les marchés sophistiqués qui ont émergé avec le développement accru que le secteur du tourisme a connu. Avec ce nouveau développement, les éleveurs locaux peuvent prétendre jouer sur les marchés de la région et même au-delà.
« Nous sommes heureux que même avec beaucoup de retard, notre voix et notre insistance pour doter le pays d’un abattoir digne de ce nom aient été entendues », explique Rajakrishna Pachamootoo, secrétaire de la Mauritius Pigs Cooperative Federation.
« Nous pouvons enfin prétendre à intéresser les marchés sophistiqués avec nos produits. Comme on trouve toujours des prétextes pour retarder le processus d’aide aux éleveurs de porcs, cela ne m’étonne pas si on avance comme prétexte à un refus d’accepter nos produits, les conditions d’élevage. C’est pourquoi, je lance un vibrant appel pour qu’un programme de remise à niveau du degré de professionnalisme des élevages soit enclenché. Cela devrait faire partie des initiatives prises pour corriger les préjudices que l’absence de normes à l’abattoir de Roche-Bois, nous a causés » ajoute Rajakrishna Pachamootoo.
Un autre élément est venu précipiter les choses. Le ministère de l’Agro-industrie a été informé par le ministère des Terres que conformément à sa nouvelle politique de révision à la hausse du prix de location des sites industriels, celui de Roche-Bois passera de Rs 8 120 à Rs 3 millions annuellement dès 2013.
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