L’entrée en vigueur de l’Employment Relations Act (EReA) et de l’Employment Rights Act (ERiA) continue à susciter des contestations.

A présent, c’est au tour de la Confédération syndicale de Gauche (CSG)-Solidarité de condamner l’empressement du gouvernement à promulguer surtout l’ERiA. «Dans le contexte actuel de crise économique, il aurait été plus sage de proclamer, à la limite, l’EReA, et de geler l’ERiA», soutiennent les animateurs de la Confédération.

Ils avancent que l’employeur, sous l’ERiA, a le plein pouvoir de licencier le salarié. «Le patronat se servira de cette loi pour lancer des menaces de licenciement. Il le fera soit pour obtenir des subsides de tous ordres de l’Etat, soit pour obtenir une baisse généralisée des salaires et des conditions de travail. Le patronat va utiliser la crise économique en sa faveur… Nous avons d’ailleurs appris que le patronat tente d’obtenir une baisse des salaires en faisant ramener la semaine de travail à trois-quatre jours dans plusieurs secteurs.», déclarent les animateurs de la Confédération.

Selon eux, l’effet combiné de l’EReA et de l’ERiA contraindra le salarié à négocier des accords défavorables avec l’employeur. «L’EReA introduit le concept de Concession Bargaining… L’ERiA, pour sa part, fera du dimanche et des jours fériés des jours de travail normal. Les heures supplémentaires seront comptées après 90 heures. Il pourrait même y avoir un accord pour que les heures sup ne soient plus payées», affirment-ils, en insistant sur le fait que l’ERiA élimine la nécessité à l’employeur de justifier un licenciement.

«CSG-Solidarité ne baissera pas les bras. Comme nous avons combattu, pendant plus de 35 ans, l’IRA, nous nous battrons contre l’ERiA jusqu’à ce qu’elle soit révoquée», disent les responsables de la Confédération. Cette dernière comprend la Federation of Progressive Unions, la General Workers Federation, la Fédération des Travailleurs Unis et la Rodrigues Workers Federation.

(Photo:Devind Jhundoo )