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La Libye suspendue du Conseil des droits de l''homme de l''Onu
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La Libye suspendue du Conseil des droits de l''homme de l''Onu
L''''Assemblée générale des Nations unies a suspendu mardi soir à l''unanimité l''appartenance de la Libye au Conseil des droits de l''homme de l''Onu en raison des violences commises par les forces libyennes sur les manifestants anti-Kadhafi.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s''est félicité de cette suspension, de même que de la décision du Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale (CPI) et de la création, par le Conseil des droits de l''homme, d''une commission d''enquête sur la situation en Libye. "Ces actions adressent un message fort et important (...), le message qu''il n''y a pas d''impunité, que ceux qui commettent des crimes contre l''humanité seront punis, que les principes fondamentaux de justice et de responsabilité prévaudront", a-t-il dit.
Des navires de guerre vers la Libye
Les Etats-Unis ont annoncé mardi l''envoi de navires de guerre en direction de la Libye, estimant que ce pays risquait de basculer dans le chaos si le colonel Mouammar Kadhafi ne cédait pas le pouvoir. Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, a déclaré que deux navires amphibies arriveraient sous peu en Méditerranée ainsi que ses  "marines" susceptibles de participer, au besoin, à des opérations d''évacuation et de soutien humanitaire. Il s’agit de l’USS Kearsage, capable d''embarquer 2000 marines, et l''USS Ponce  qui devaient franchir  ce mercredi matin le canal de Suez en direction de la Méditerranée. Le contre-torpilleur USS Barry  se trouve déjà  dans le sud-ouest du bassin méditerranéen.
"Nous envisageons une série d''options et de possibilités. Aucune décision n''a été prise sur d''autres initiatives", a dit Gates à la presse en notant que les Nations unies n''avaient pas autorisé le recours à la force militaire en Libye et que les pays de l''Otan n''étaient pas parvenus à un accord sur ce point. "Nous avons pour tâche de donner au président (Barack Obama) la plus grande latitude de décision possible", a ajouté Gates.
Le redéploiement de navires et d''avions américains vers la Libye est largement interprété comme une démonstration de force symbolique, ni les Etats-Unis ni leurs alliés de l''Otan ne paraissant tentés par une intervention militaire directe dans un pays dont une grande partie échappe désormais au contrôle de Kadhafi. Washington et ses alliés envisagent en revanche d''imposer une zone d''exclusion aérienne au-dessus du territoire libyen.Mais l''amiral Mike Mullen, chef de l''état-major interarmes américain, a noté que l''instauration d''une telle zone représentait une opération complexe. "Si nous étions amenés à la mettre en place (...) il nous faudrait nous y prendre de façon sûre, sans nous mettre en péril" vis-à-vis de l''armée de l''air libyenne, a-t-il dit. L''armée de l''air libyenne passe pour détenir au moins 216 missiles sol-air et 72 missiles autopropulsés notamment. Mais des experts notent que l''équipement militaire libyen est en grande partie mal entretenu, voire inutilisable.
Pour rappel, l''aviation américaine avait  bombardé la Libye en 1986 et y avait  tué une cinquantaine de personnes en réaction à un attentat à la bombe dans une boîte de nuit de Berlin fréquentée par des soldats américains.
(Source : Reuters)
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