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La libération sous caution d''Assange confirmée en appel
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La libération sous caution d''Assange confirmée en appel
La Haute Cour de Londres a confirmé jeudi en appel la décision de libérer sous caution le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, que la justice suédoise souhaite entendre sur des accusations d''''agression sexuelle.
Mardi, un tribunal de Londres avait accepté cette mesure en échange d''une caution de 200.000 livres sterling et d''un contrôle judiciaire strict, mais la décision avait été bloquée par un appel des procureurs au nom des autorités suédoises. Julian Assange veut éviter une extradition vers la Suède où la justice enquête sur des faits d''agression sexuelle contre deux jeunes femmes travaillant pour son site internet, spécialisé dans la publication de documents confidentiels.
"Il souhaite manifestement laver son honneur parce que sinon ces accusations resteront suspendues au-dessus de sa tête", a fait valoir le président de la Haute Cour, Duncan Ouseley.
Mark Stephens, son avocat, a indiqué avant l''audience que la caution pour Julian Assange devrait être disponible jeudi grâce à des dons récoltés par ses partisans.
"Nous nous attendons à ce que Julian soit libéré dans la journée ou dans le pire des cas demain (vendredi)", a dit Mark Stephens aux journalistes présents devant la Haute Cour.
Dans sa décision, la juridiction d''appel précise que Julian Assange devra demeurer dans une maison appartenant à l''un de ses riches partisans dans l''est de l''Angleterre, justifier de sa présence chaque jour auprès de la police et porter un bracelet électronique.
Dans le viseur de la justice américaine
Le ministère public avait exprimé son opposition à une liberté sous caution affirmant qu''il existait "un important risque de fuite". L''incertitude demeure sur le point de savoir si la demande de refus de mise en liberté sous caution émanait du ministère public britannique ou du parquet de Suède.
Un porte-parole à Stockholm a affirmé que l''affaire était entièrement entre les mains de la justice anglaise mais le procureur général de Grande-Bretagne a dit à la BBC avoir agi comme intermédiaire pour le gouvernement suédois.
La question de l''extradition éventuelle de Julian Assange fera l''objet d''une audience début février. Ses avocats redoutent que les Etats-Unis ne l''inculpent d''espionnage pour la publication de documents secrets sur WikiLeaks.
La justice américaine tente d''établir si Julian Assange a conspiré avec un ancien analyste du renseignement militaire soupçonné d''avoir transmis des documents classés extraits des serveurs du Pentagone et du département d''Etat.
L''objectif du ministère américain de la Justice est de déterminer si Julian Assange a incité ou aidé le soldat Bradley Manning à faire ''fuiter'' ces documents. S''ils y parviennent, les procureurs fédéraux pourraient l''inculper de conspiration, dit le New York Times qui cite une source proche de l''affaire.
Les procureurs examineraient notamment une discussion électronique entre Bradley Manning et un ancien pirate informatique, Adrian Lamo, qui a prévenu les autorités. Manning s''y targuerait d''avoir été en communication directe avec Assange alors qu''il téléchargeait les documents. Un porte-parole du département de la Justice s''est refusé à tout commentaire.
Face à l''embarras provoqué par la publication de télégrammes du département d''Etat, l''administration américaine étudie les moyens d''engager des poursuites judiciaires contre WikiLeaks, qui pourraient s''appuyer sur une loi de 1917 contre l''espionnage.
(Source : Reuters) 
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