La prostitution profite de l’internet pour avoir un rayonnement plus large. Et l’île Maurice n’échappe pas à ce phénomène.

Escort Girls, masseuses de charme, rencontres coquines…, sont des services proposés par des Mauriciens sur des forums régionaux de la toile.

«Je suis une jeune mauricienne de 23 ans et je propose des filles aux personnes de passage à Maurice. Nous vous offrons la possibilité de rencontrer de jeunes demoiselles hot and sexy qui sauront vous faire passer un moment inoubliable. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements», écrit ainsi Kate sur un des nombreux forums du genre qui fourmillent sur le net. Cette dernière ne passe pas par quatre chemins. Son annonce est claire et explicite. Plus de 50 personnes y ont répondu tout en laissant leurs courriels.

Joanna, une autre internaute mauricienne, a trouvé un moyen de se faire de l’argent en créant un club sur le net. Une association «regroupant cinq femmes au foyer qui s’ennuient à mourir et qui veulent parcourir leurs limites en matière de sexe.» Le principe est astucieux et discret. Les hommes intéressés doivent simplement laisser un message sur le site. Le tarif pour les services de Joane et ses filles varie de Rs 500 à Rs 1 000.

Ainsi, ces sites internet sont devenus la plate-forme idéale pour ces réseaux de prostitution. Prostitués et gigolos y opèrent à l’abri des regards indiscrets et des autorités. Seul un ordinateur et une connexion au net suffisent pour que leurs business prennent vie. Ils sont devant leurs ordinateurs à appâter des potentiels clients. Une fois le contact établi, ils continuent les négociations et le lieu de rendez-vous par messagerie instantanée.

La police semble être dépassée par les événements. Et certaines de ces «agences» sont en activité depuis plus de 5 ans. Et, cela, sans avoir été inquiétés par les forces de l’ordre. Les réseaux de prostitution ont évolué, mais pas ceux qui les traquent. 

Outre d’héberger des réseaux de prostitution, ces sites ou forums sont aussi un repère pour des pervers et prédateurs sexuels. Certains d’entre eux se font passer pour des adolescents dans l’unique but d’attirer des clients. Un internaute utilisant le pseudonyme de Kevin 14 ans en est l’exemple type. Il écrit qu’il voudrait rencontrer une fille de son âge pour des relations sexuelles. Mais, Kevin n’a pas 14 ans. Son adresse courriel est aussi présente sur d’autres forums où il se fait appeler Luc, un homme mûr à la recherche de nouvelles expériences sexuelles. Ces prédateurs sont constamment à la recherche de potentielles proies. Ils sont ceux qui se connectent le plus souvent sur ces sites. Toutes leurs conversations sont liées au sexe.

Certains touristes sont aussi des usagers de ces espaces virtuels. Ils s’y renseignent avant de venir en vacances à Maurice.

Un genre de tourisme sexuel à l’instar d’une jeune française se prénommant Emilie. «Salut, je suis une Française en vacances à l''''île Maurice et j''aimerais rencontrer un homme avant mon départ pour relation d''une nuit. D''ici demain soir,.je t''envoie un courrier pour plus de détails.»

Plus d’une dizaine d’annonces du genre ont été postées par des étrangers…