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La police en alerte maximale face à la guerre de clans à Cité Barkly
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La police en alerte maximale face à la guerre de clans à Cité Barkly
Cité Barkly se trouve actuellement sur un baril de poudre prêt à exploser. La police est en alerte et se prépare au pire. Une guerre des clans est à l’origine de cette tension.
Deux bagarres en mois d’une semaine. La première a eu lieu le 30 décembre et la seconde le 1er janvier. Une guerre des clans vielle de trois mois est à l’origine de ces deux altercations. L’ombre de la milice des jumeaux Bhoyroo plane sur la Cité Barkly. Même sous les verrous, ces derniers continuent à semer la pagaille.
La police est en alerte et se prépare au pire. Dans la nuit du 1er janvier 2009, Nicholas Jolicoeur est réveillé par des bruits et des injures venant de l’extérieur. Il se demande ce qui peut bien hurler à 3h15 du matin. «J’ai tout de suite compris quand une pierre a traversé ma fenêtre pour atterrir sur mon lit. Je me suis mis à couvert et j’ai attendu que la situation se calme», raconte-t-il. Il essaie de trouver de quoi se défendre, au cas où ces hommes armés de sabres essaieraient d’entrer chez lui.
La police est mandée sur les lieux, mais ne peut rien faire face à l’hostilité des agresseurs. Il s’agirait des hommes des jumeaux Bhoyroo selon un témoin de la scène. «J’ai reconnu Titanic, un des hommes des frères Bhoyroo», confie un des voisins. Même derrière les barreaux, les «jumeaux» continuent à sévir.
L’attaque de la demeure des Jolicoeur est en fait un règlement de comptes entre la «milice» et certains membres de cette famille. «Les jumeaux ont beaucoup de contacts et arrivent à transmettre des ordres de leurs cellules. On sait qu’ils sont très rancuniers et on se doutait qu’ils n’allaient pas laisser les Jolicoeur s’en sortir si facilement», explique une source proche de la milice.
C’est un triste début d’année 2009 pour les Jolicoeur dont le patriarche a été arrêté le 30 décembre 2008 lors de la première bagarre. «Mon père est innocent. On lui reproche d’avoir agressé un homme. Mais, c’est faux. Cela fait plus de trois mois que nous sommes constamment agressés par cette bande», ajoute Nicholas Jolicoeur. Cyril Zéphyr, les deux frères Caroopen et José Jolicoeur sont en détention suite à la bagarre du 30 décembre.
Il faut remonter au 11 septembre 2008 pour comprendre ce qui se trame actuellement à Cité Barkly, Beau-Bassin. Cette rixe a pour toile de fond une ancienne bagarre. Le 11 septembre 2008, des membres de la famille Jolicoeur sont agressés par des videurs à la solde des frères Bhoyroo. Nicholas Jolicoeur avait eu, le 10 septembre, un accrochage avec Cyril Zéphyr et Tony Jahangeer, deux proches de la milice dirigées par les frères Bhoyroo.
José Jolicoeur, le patriarche, est blessé au cours de cette altercation et est transporté d’urgence à l’hôpital. Les Jolicoeur étaient impuissants face à ce groupe de 75 personnes armés de sabres et de Katanas. Deux policiers ont même étaient blessés alors qu’ils tentaient de défendre les Jolicoeur. Des coups de feu ont été tirés en ce soir de bagarre.
Les policiers sont sur le qui vive actuellement. «On ne sait pas à quel moment il peut y avoir une autre bagarre. On se prépare à toute éventualité. Un autre 11 septembre n’est pas à écarter. Mais, nous faisons tout notre possible pour qu’un tel événement ne se reproduise pas», explique un policier de la station de Barkly. Cependant, l’ombre d’un nouveau 11 septembre plane sur la cité. Personne ne veut sonner la retraite, car une capitulation serait synonyme de défaite. « Je ne quitterai pas ma maison, car je ne veux pas qu’ils pensent qu’ils ont gagné», confie Nicholas Jolicoeur. Gagner, mais a quel prix?
 
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