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La présidentielle malgache repoussée au 25 octobre

23 août 2013, 05:17

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La présidentielle malgache repoussée au 25 octobre

 

L'élection présidentielle censée permettre à Madagascar de sortir de la crise politique dans laquelle la Grand Ile est plongée depuis 2009 a été repoussée jeudi pour la troisième fois et devrait avoir lieu le 25 octobre.
 
La commission électorale a pris cette décision afin de modifier la liste et exclure trois candidatures: celles du chef de l'Etat par intérim, Andry Rajoelina, de Lalao Ravalomanana, épouse du président Marc Ravalomanana déposé il y a quatre ans par Andry Rajoelina avec l'aide de l'armée, et de Didier Ratsiraka, qui a jadis dirigé pendant de longues années le pays.
 
Béatrice Atallah, présidente de la commission, a précisé dans un communiqué qu'en cas de second tour, il aurait lieu le 20 décembre, date à laquelle seront organisées des élections législatives.
 
En janvier et grâce à une médiation de la sous-région d'Afrique australe, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana avaient accepté de renoncer à briguer la magistrature suprême au scrutin fixé au mois de mai.
 
Mais lorsque l'ancienne "première dame", Lalao Ravalomanana, a créé la surprise en faisant acte de candidature, le "tombeur" de son mari est revenu sur sa promesse et a annoncé son retour dans l'arène électorale.
 
L'élection présidentielle a, alors, été reportée à juillet, la commission électorale invoquant des retards dans les préparatifs. Le scrutin a ensuite été repoussé à la fin août, la décision de Lalao Ravalomanana et d'Andry Rajoelina de se présenter ayant incité les bailleurs de fonds étrangers à suspendre leur financement de la campagne .
 
Ce week-end, la Commission électorale spéciale (CES) a interdit purement et simplement les candidatures du chef de l'Etat actuel, de l'ex-"première dame" et de Didier Ratsiraka, une décision saluée favorablement par les pays occidentaux et les pays d'Afrique australe pour qui l'île a besoin de plus de temps pour trouver de nouveaux candidats.
 
Norbert Ratsirahonana, conseiller spécial d'Andry Rajoelina, a d'ores et déjà fait savoir que ce dernier respecterait la décision de la cour lui interdisant de se présenter et accepterait aussi la nouvelle date de la présidentielle.
 
Lalao Ravalomanana n'a, pour le moment, fait aucun commentaire.
 
La crise qui s'éternise à Madagascar pèse sur le tourisme, grand pourvoyeur de devises étrangères, et effraie les investisseurs étrangers malgré les immenses réserves de l'"Ile rouge" en hydrocarbures, or, chrome et nickel.