S’exporter à l’international : un rêve pour beaucoup d’entreprises réunionnaises, malheureusement souvent irréalisable par manque de moyens. Pourtant, certaines d’entre elles, développant une technologie très innovante, pourraient trouver de nouveaux marchés à l’étranger.

Accompagner les PME dans une telle démarche est l’un des volets de la mission de l’association “Pacte PME international”, basée à Paris. La structure a été lancée en 2009 et regroupe aujourd’hui 25 grands groupes faisant partie du CAC 40 (Air France, Alstom, Thalès, Carrefour, Total...).

Concrètement, il s’agit pour ces grandes entreprises françaises d’aider des petites et moyennes entreprises (PME) innovantes à se développer en partageant avec elles leur savoir-faire dans certains domaines (conseil, abri, stratégie). Un volet plus spécifique de la mission de “Pacte PME international” est d’offrir un dispositif de portage d’entreprises à l’international, autrement dit, d’aider les PME à s’implanter sur des marchés étrangers.

Invitée par la Chambre de Commerce et d’Industrie (Réunion), l’association a été présentée à des entreprises locales pour la première fois sur l’île, jeudi, lors d’une réunion d’information à Saint-Denis.

 “Pour qu’un dossier soit retenu, la PME qui postule doit présenter des objectifs clairs et des financements précis. Elle doit aussi avoir quelque chose d’innovant à apporter au groupe qu’elle sollicite. A la Réunion, nous avons repéré 3 ou 4 sociétés spécialisées dans les nouvelles technologies ou l’énergie susceptibles d’entrer dans notre dispositif”, explique Eric Jourdain, directeur général de Pacte PME International.

 “Au niveau national (France), nous avons reçu 230 demandes l’an dernier et 156 portages ont été réalisés, la majorité dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, des services et de l’énergie. Pour l’export, 33% des PME visent l’Union européenne, 19% l’Asie et 10% l’Afrique.”

Pour les entreprises réunionnaises, les marchés visés par Pacte PME sont essentiellement l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. “La Réunion est le premier Dom à profiter de ce dispositif qui a prouvé que tous les territoires pouvaient être porteurs de projets”, indique Eric Jourdain.

Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 4 mars 2011.