Depuis longtemps, Sainte-Marie rêve de voir son port s’étendre. La Cinor a planché pendant des années sur le projet et produit divers scénarios. Aujourd’hui, son hypothétique agrandissement et même l’infrastructure existante risquent d’être engloutie par les contraintes réglementaires inhérentes à l’aéroport Roland Garros.

Livré en 1996 avec ses 184 anneaux, le port de Sainte-Marie a redonné au nord une ouverture maritime. Malgré une taille ne lui permettant pas de devenir un site économique et touristique d’envergure comme Saint-Gilles, il s’est imposé dans le paysage. Le maire de Sainte-Marie, Jean-Louis Lagourgue, rêve depuis plus d’une décennie de l’agrandir pour en faire le phare de sa commune. La Cinor a été chargée de plancher sur la question et propose un premier scénario en 2007. Rien n’a marché comme sur des roulettes. Le projet a été retoqué par les services de l’État.

Poussée par Jean-Louis Lagourgue, la Cinor est revenue à la charge avec une nouvelle copie. Le pré-projet version 2012 est actuellement soumis pour avis à la population.L’intercommunalité a même acté le principe d’un partenariat public privé pour financer les 56 millions d’euros d’investissements. Sauf que. De gros écueils se dressent sur le chemin du projet. Pire. L’actuelle infrastructure pourrait bien être comblée, engloutie par les contraintes aéronautiques liées l’exploitation et au développement de l’aéroport. Consultée dans le cadre du projet de la Cinor, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a émis un avis défavorable. Dominique Espéron, chef du département surveillance de la DGAC océan Indien, rappelle : "Roland Garros reste notre seule ligne directe avec la métropole.

D’ici 2020, il est prévu que l’aéroport accueille 2,5 millions de passagers. Il y a une volonté de préserver ses capacités de développement avec les deux pistes existantes".

Bruno Graignic

(Source : Le Journal de l’île de La Réunion)

Le Journal de lle de La Runion