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A la Réunion : 85000 voitures flashées en 2008

20 janvier 2009, 20:00

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Avec deux appareils supplémentaires, les radars automatiques fixes ou embarqués ont permis, en 2008, de constater 40 % d’infractions à la vitesse de plus qu’en 2007. Une mauvaise nouvelle pour les contrevenants, mais un effet globalement positif sur la gravité des accidents de la route.

Certes, ils souffrent d’un désamour de la part d’un grand nombre d’automobilistes. Mais les radars, aussi horripilants soient-ils, sont loin d’être étrangers à l’embellie concernant la mortalité sur les routes réunionnaises en 2008. Une année marquée par l’installation d’un neuvième radar fixe à la Confiance (Saint-Benoît), et la dotation en gendarmerie du quatrième radar embarqué de l’île.

Des moyens supplémentaires qui ont permis au centre automatisé de Rennes (CACIR) de dresser 85 000 infractions à la vitesse dans l’île, soit 40 % de plus qu’en 2007. Pourtant, à nombre de radars égal, la moyenne des contraventions à la vitesse a diminué de 6,19 % l’an passé, confirmant la tendance nationale à la baisse de ce type d’infraction. On constate donc, d’un côté, “une évolution du comportement au volant intéressante”, selon le sous-préfet de Saint-Benoît délégué à la sécurité routière, Serge Bideau, mais aussi “une optimisation du travail des forces de l’ordre dans la constatation de ces délits”, comme le souligne le capitaine Fara N’Doye, commandant l’escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie.

Témoin de cette prise de conscience des automobilistes, la baisse de 35 % des infractions dites “de grande vitesse” (supérieures à 20 km/h). L’augmentation du nombre d’infractions constatées tient donc plus à la multiplication des moyens de contrôle dont disposent les forces de l’ordre qu’à une dégradation des comportements au volant. Principale responsable de cette augmentation absolue significative, l’activité soutenue des radars embarqués (1 pour la police, désormais 3 pour la gendarmerie), qui totalisent à eux seuls près de la moitié des infractions à la vitesse constatées (40 000, pour 45 000 infractions constatées par radar fixe).

“Il est clair que le volume d’infractions progresse grâce à cet outil de haute technologie”, note le capitaine N’Doye, “mais il faut encore laisser un peu de temps aux automobilistes pour s’y habituer et qu’ils sachent qu’ils sont sanctionnables sur la vitesse n’importe où et n’importe quand.” Une “prise de responsabilité des usagers” que le sous-préfet Bideau appelle de ses vœux. “On constate qu’à tous les endroits où l’on a installé des radars fixes, il n’y a plus eu d’accident mortel depuis”, rappelle par ailleurs le représentant de l’État, qui aimerait voir cette situation s’étendre dans les zones accidentogènes pas encore équipées en radar fixe. Car la vitesse reste plus que jamais dans les causes majeures d’accidents graves, et donc dans le collimateur des autorités. Il y a eu plus d’accidents corporels en 2008 (+ 4%), mais moins grave en terme de blessures grâce notamment à la lutte menée contre la vitesse. “Les excès de grande vitesse (> 20 km/h) ont baissé considérablement, mais il faut encore lutter contre ces 20 km/h de trop qui correspondent aux temps et distances de freinage non respectés lors des accidents”, insiste Serge Bideau, d’autant que ces “petits” excès de vitesse représentent encore 90 % des infractions constatées par les radars automatiques. De quoi encourager l’implantation de quatre nouveaux radars fixes en 2009. Six sites sont actuellement à l’étude, la future route des Tamarins faisant partie des destinations envisagées pour ces nouveaux appareils.

Dossier : Sébastien Gignoux et Jérôme Leglaye
(Source : Le Journal de l’île de la Réunion)

 

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