Publicité

La Réunion : Au moins 35 entreprises touchées par les émeutes

3 mars 2012, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La Réunion : Au moins 35 entreprises touchées par les émeutes

Dans un communiqué publié vendredi, la Chambre de commerce (CCIR) dresse un bilan économique suite aux événements des derniers jours.  Au moins 35 entreprises ont subi des dégâts lors des récentes émeutes.


"La mise en place du guichet unique a été annoncée par la préfecture il y a une semaine. À ce jour, des premiers contacts ont eu lieu avec les entreprises sinistrées grâce aux moyens de proximité mis en place par le président de la CCIR. Lors des visites de terrain réalisées par les membres élus, 35 entreprises ayant subi des préjudices matériels et/ou financiers ont été recensées. 16 dossiers dont l’estimation des dégâts s’élève à plusieurs millions d’euros sont enregistrés par les Maisons de l’entreprise. Magasins brûlés, pillés ou dégradés mais aussi perte d’exploitation suite à une fermeture forcée, l’état des lieux révèle les difficultés financières importantes des entreprises notamment en trésorerie", indique le texte.

“On risque l’explosion sociale !”

Pour le Parti Communiste Réunionnais, les décisions prises à la suite des événements de la semaine dernière, ne constituent en rien une réponse appropriée à la grave crise que traverse La Réunion.

"On a axé les efforts sur la vie chère, mais on a oublié le logement, le transport et surtout on a complètement occulté l‘emploi". Certes, il y a bien un millier de contrats qui seront débloqués prochainement, mais pour Paul Vergès et Élie Hoarau, il s’agirait "d’emplois-magouilles" destinés à appâter l’électeur en ces temps de pêche aux voix. Voilà pourquoi tous deux réclament la mise en place d’une Commission d’attribution "pour la transparence et la démocratie".

Paul Vergès et Élie Hoarau stigmatisent le refus du gouvernement d’apporter sa quote-part à la solidarité. "Il n’y a aucune contribution de sa part, susceptible de donner une impulsion comme aux Antilles, il y a quelque temps, et comme à Mayotte l’an passé". Jusque-là, seules les collectivités locales supportent l’effort exigé, permettant ainsi à l’État de se dédouaner. Et quand les collectivités paient, ce sont en réalité les contribuables qui le font. Plus que jamais les communistes réclament 200 euros tout de suite, pour les plus démunis. Pendant quatre mois, le temps de mettre en place un dispositif plus approprié.

"Au fond rien n’est réglé". Paul Vergès souligne le scepticisme général de la population et prophétise l’explosion sociale. "Les solutions ne répondent pas à la situation. Ce ne sont là que petits expédients. S’il n’y a pas une remise à plat de la politique dans les départements d’outre-mer, on sera confronté à des événements comme on en a eus la semaine dernière et même pire encore. Pour l’heure, nous sommes dans une parenthèse, mais encore loin de la sortie de crise".


Source : Le Journal de l’île de la Réunion

Publicité