Après quarante ans d’existence et un rachat il y a un an par le groupe Marbour, Edena se cherche une nouvelle identité commerciale afin de rebooster ses ventes.

Les eaux Edena et Bagatelle (40 millions de litres vendus en 2011) sont en recul dans les caddies. Richard De Palmas, directeur général de l’entreprise, estime : "Nous représentons aujourd’hui 50 % du marché local et 40 % des eaux réunionnaises". C’est moins qu’il y a quelques années où Edena était le leader incontesté avec 65 % de parts du marché (100 millions de litres désormais). Mais, ce dernier "reste en termes de volumes plutôt stable", même s’il évolue tout de même légèrement à la hausse.

En quête d’une nouvelle identité

La concurrence avec Australine est rude et les eaux importées (20 % du marché) sont en embuscade. Richard De Palmas et son équipe ont planché sur la question pour enrayer la baisse et "sortir de l’ornière par le haut". Ils sont donc partis en quête d’une nouvelle identité pour accrocher le consommateur. Le "remodeling" des bouteilles Bagatelle et Edena est sur l’ouvrage depuis un an. La nouvelle version de la première est arrivée dans les rayons il y a dix jours. Pour la deuxième, il y a à peine une semaine.

Le produit Bagatelle "positionné sur la gamme économique avait perdu de sa légitimité dans le rayon". D’où l’idée de lui "donner quelque chose en plus que le prix en y ajoutant un acte éco-citoyen". La société a donc choisi de mettre le paquet sur l’aspect écolo. Le bouchon a maigri. La bouteille a été totalement repensée et reprofilée pour réduire le grammage des matières nécessaires notamment. Celle de 1,5 litre est ainsi passée de 30 g à 25 g.

Préserver les emplois

La bouteille d’Edena est également passée à la moulinette. Son bouchon a lui aussi été réduit. C’est surtout le profil de la bouteille qui a été revu et corrigé même si le gain, en grammes, est ici beaucoup moins important. En tout, la société réalise une économie de 20 % de matières plastiques (PET) pour ses bouteilles soufflées à l’usine de La Possession. « Nous réduisons notre consommation de PET de 100 tonnes environ », additionne le directeur général.

Ces nouvelles bouteilles doivent également permettre de réduire les trajets de livraison en mettant plus de contenants sur une même palette. Pour les bombonnes de 5 litres, Edena peut désormais en mettre 120 au lieu de 105 par palette. Enfin, la colle utilisée pour les étiquettes a également été "divisée par dix". Ces améliorations ont été permises "par les avancées technologiques".

Edena, qui travaille sur d’autres projets pour rebooster ses gammes, espère porter son chiffre d’affaires "de 12 millions d’euros en 2011 à 12,5 millions d’euros" et préserver les 75 emplois.

(Photo : Les eaux embouteillées Edena et Bagatelle changent d’image).

(Source : Le Journal de l’île de la Réunion).