La ministre de l''''Ecologie, Nathalie Kosciuscko-Morizet, a plaidé lundi à la Réunion pour la mise en place d''une coopération entre les îles de l''océan Indien pour lutter contre les attaques "surprenantes et inhabituelles" des requins qui ont fait récemment quatre morts à la Réunion et aux Seychelles.

 "Ce qui apparaît clairement au regard de l''expérience de la Réunion et des autres Etats de l''océan Indien, c''est un défaut de connaissance" sur le sujet, a déclaré la ministre de l''Ecologie. Sept attaques de requin dont deux mortelles ont été recensées à la Réunion depuis le début de l''année.

Aux Seychelles, un Britannique et un Français ont été tués en août, à deux semaines d''intervalle. "Pas plus que nous, ils ne peuvent établir la cause de ces attaques surprenantes et inhabituelles", a jugé la ministre de l''Ecologie à l''issue d''une sortie en mer, au cours d''une visite de 24 heures à la Réunion.

Echange d''informations

"Selon le ministre seychellois de l''Environnement, le nombre de requins est en augmentation, mais nous ne sommes pas en mesure de le confirmer", a-t-elle ajouté. A la demande du préfet de la Réunion, Michel Lalande, le conseil des ministres de la Commission de l''océan Indien (COI) qui regroupe la Réunion, Seychelles, Madagascar, les Comores et Maurice, a adopté en octobre une résolution visant à un "échange d''informations" sur les attaques de requins et une coordination sur les moyens de lutte.

De leur côté, les ministres de l''environnement de la COI réunis lundi à la Réunion en présence de Mme Kosciuscko-Morizet ont insisté sur la nécessité de "concilier les activités balnéaires et nautiques nécessaires au développement du tourisme avec l''impératif de la protection des espèces menacées".

Arrivée dimanche, la ministre s''est rendue lundi matin sur le site du Parc national de la Réunion, au Maido, sur les hauteurs de Saint-Paul (ouest) où 2 800 hectares de forêt, classés au patrimoine mondial par l''Unesco, ont été détruits par le feu. "Il est nécessaire de développer à la Réunion la culture du risque incendie qui va augmenter avec les changements climatiques", a-t-elle dit.

Elle a confirmé la dotation de cinq fourgons de lutte contre les feux de forêt tout en refusant de se prononcer sur les moyens aériens de lutte. "Il convient d''attendre le retour d''expérience pour déterminer quel est l''appareil le mieux adapté" entre l''avion bombardier d''eau et un hélicoptère de grande capacité, "en tenant compte notamment du relief et de la nature du sol", a-t-elle indiqué.

Sources: Memento.fr & Agence de presse de l’océan Indien

Memento.fr & Agence de presse de locan Indien