Alors que les centrales thermiques de la Séchilienne-Sidec tournent pour l’instant en dessous de leur capacité, la CGT appelle à une journée de grève jeudi chez l’Électricien de France (EDF).

L’ultimatum déposé chez EDF par la CGT est arrivé à expiration. Tout comme à la Séchilienne-Sidec, l’organisation syndicale réclame, en vertu du décret de 1946, une prime de vie chère de 53 %. Hier soir (lundi), la CGT a appelé  à “une journée de grève de tous les salariés d’EDF” pour jeudi (13 janvier). Une réunion entre la direction régionale de l’EDF, le préfet et la CGT aura lieu ce jeudi 13 janvier.  Alors que des  négociations sont prévues le 7 février à Paris entre la fédération syndicale, la direction nationale de l’EDF et le ministère de l’Industrie.

Le syndicat a toutefois décidé de ne pas couper les moyens de production de façon brutale et complète. Ce qui impliquerait des “ débrayages permettant de couper certaines installations de production de façon mesurée et temporaire dans une journée”.

Ce serait le pompon pour un réseau électrique en surmenage et en équilibre précaire. Les installations de production d’EDF tournent en surrégime depuis le dimanche 2 janvier pour pallier l’absence de production de la Séchilienne-Sidec. Lundi  après-midi, une des turbines à combustion du port Est a d’ailleurs lâché momentanément privant pendant vingt minutes 10 000 clients d’électricité à travers toute l’île.

 Cette tension, avec des équipements qui ne sont pas censés tourner à plein régime et 24 h sur 24 h, continuera tant que les deux centrales thermiques de la Séchilienne-Sidec  (compagnie privée) tourneront à 75 % de leur capacité. Les employés de ces deux centrales poursuivent leur action de dérayages partiels en attendant un accord avec l’employeur. Les discussions se poursuivent à Paris.  Joël Didat, délégué CGT qui participe aux négociations dans la capitale française,  a indiqué à notre confrère du Journal de l’Ile de La Réunion : “Nous travaillons sur une requête contradictoire à présenter au conseil d’État. La réunion de vendredi (7 janvier) a été constructive mais rien n’a avancé… Nous n’excluons pas de proposer un retour à la normale dans les centrales du Gol et de Bois rouge ».

Photo : La centrale thermique du port Ouest. Elle  a assuré la production de deux tiers de l’électricité consommée lorsque le Gol et Bois rouge étaient à l’arrêt complet.

Source : Le Journal de l’Ile de La Réunion/ 11 janvier 2011.