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La Réunion-Sécurité routière : encore plus de répression

11 mai 2011, 20:00

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La Réunion-Sécurité routière : encore plus de répression

La préfecture annoncera ce jeudi 12 mai, de nouvelles mesures renforçant l’arsenal juridique en matière de lutte contre l’insécurité routière, dont  la saisie de véhicules.

Les autorités réunionnaises ont annoncé, mercredi, une série de mesures. Notamment  la possibilité pour le préfet d’immobiliser un véhicule sept jours en cas de récidive, ou sa confiscation par décision judiciaire. L’État a aussi annoncé  des sanctions accrues contre la conduite en état d’ivresse et l’usage du téléphone au volant.

Pour les quatre premiers mois de l’année, on constate une augmentation du nombre d’accidents (+ 9,4 %) et de blessés (+ 10 % pour les blessés hospitalisés) par rapport à la même période l’année dernière. À fin avril, 14 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route, dont 6 conducteurs de deux-roues. Le facteur alcool est responsable dans plus de la moitié des cas, en hausse par rapport à 2010.

 La Réunion enregistre  cependant une baisse continue du nombre de tués, même si le bilan est négatif en avril (un décès supplémentaire): moins  22 % depuis le début de l’année. “Mais, c’est le seul bon chiffre, tous les autres indicateurs sont en hausse”, juge le sous-préfet de Saint-Benoît en charge de la sécurité routière, Serge Bideau. Ce dernier sera au côté du préfet, du procureur général de la Réunion et du procureur de la République de Saint-Denis, ce jeudi, pour l’annonce d’un renforcement de la lutte contre l’insécurité routière.

Il s’agit en fait de la présentation des nouveaux dispositifs créés par la LOPPSI 2 (Loi d’orientation de programmation pour la performance de la sécurité routière), adoptée en mars dernier. La confiscation (décision judiciaire) et le pouvoir d’immobilisation du véhicule donnée au préfet sont les deux mesures “chocs” de la loi, pour son volet sécurité routière.

L’État veut inverser la tendance et les préfets sont en première ligne. Désormais, ces derniers ont le pouvoir de saisir les véhicules pour une durée de sept jours maximum. En plus de la suspension de son permis, l’usager devra aller chercher sa voiture à la fourrière et payer la note. Jusqu’à présent, un tiers pouvait venir chercher le véhicule, ou un autre passager prendre le volant. La mesure s’applique dans les cas de conduite sans permis ou de récidive de délit de conduite sous l’emprise de l’alcool, d’usage de stupéfiants, de grand excès de vitesse (plus de 50 km/h au-dessus de la vitesse autorisée), d’homicide ou de blessures involontaires aggravées.

Dans le collimateur de l’État : l’alcoolémie et la conduite sans permis. La justice pourra ensuite décider d’aller plus loin en ordonnant la confiscation du véhicule, c’est-à-dire sa vente au profit de l’État. En parallèle, l’État annonce une augmentation des moyens mis à disposition des forces de l’ordre (éthylomètres embarqués, lecteur laser de plaques…) et des contrôles routiers et la poursuite de l’installation de nouveaux radars.

La préfecture présentera ce jeudi i son “plan de bataille”, résumé dans un plan départemental de contrôles routiers. En plus des objectifs nationaux (alcool, vitesse…), ce dernier consacre un volet important aux piétons et aux usagers “vulnérables” (cyclistes). Une particularité de l’île : 90% des piétons sont tués à la Réunion hors agglomération, de nuit et alcoolisés. Avec  les nouvelles annonces gouvernementales, la répression monte d’un cran.

(Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 12 mai, 2011. )

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