Trois jeunes Portois ont été emportés dimanche  après-midi par la houle cyclonique entre le Port Est et la Pointe de la Folette. Deux d’entre eux ont pu regagner le bord rapidement mais le troisième est porté disparu.

Des moyens de recherches aériens puis maritimes et terrestres ont été engagés une partie de la nuit. Les recherches ont repris ce lundi matin. Mais la houle, encore très forte aujourd’hui, ne facilite pas la tache des secours.

Alors que la mer était encore relativement calme dimanche en début d’après-midi au Port, la houle cyclonique de Giovanna a commencé à déferler vers 15 heures. Mais c’est peu après 18 heures que quatre jeunes Portois de 17 à 24 ans ont été surpris par une vague, à mi-distance entre le Port Est et la pointe de la Folette. Selon des promeneurs passés par là quelques minutes auparavant, ils étaient assis à seulement quelques mètres du bord et la plupart dos à la mer. Trois d’entre eux ont été happés par la déferlante et seuls deux ont réussi à regagner le rivage sans trop de difficulté. Le troisième, Stéphane Bissoundial, 24 ans, aurait lui rapidement disparu.

Des faits incompréhensibles

Pompiers, gendarmes nautiques et policiers ont immédiatement entamé des recherches, à l’aide d’un hélicoptère, d’un zodiac et de patrouilles de reconnaissance sur le rivage. En vain. La nuit a d’abord contraint l’hélicoptère à interrompre le survol de la zone. Seul le zodiac du SDIS et un bateau de la SNSM ont poursuivi les rotations une bonne partie de la nuit, malgré la houle de plus en plus forte. Alors que l’un des rescapés, le frère du disparu, était conduit en état de choc vers le centre hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul, les proches du jeune Stéphane, père d’un enfant de 2 ans, sont arrivés effondrés sur les lieux du drame.

Pour cette famille de la cité Maloya du Port, les faits sont incompréhensibles. “Il ne venait jamais ici”, racontait notamment une cousine dimanche soir. Stéphane, son frère et leurs amis ne sont en effet ni pêcheurs, ni plongeurs. Ils auraient simplement évoqué un peu plus tôt dans la matinée leur envie de se mettre à l’eau pour échapper à la chaleur étouffante qui plombe la ville depuis trois jours. Difficile de savoir dimanche soir s’ils étaient simplement assis lorsque la vague est arrivée, comme l’ont expliqué des passants, ou s’ils avaient décidé de se baigner à ce moment-là.

Avis de forte houle

Par temps calme, cette zone est déjà considérée comme dangereuse par les habitués, pêcheurs pour la plupart. À l’endroit où les trois garçons ont été emportés, elle se partage entre une plage de sable noir et d’énormes blocs de béton destinés à protéger l’enceinte pétrolière. “En général, la vague arrive droit devant puis il y a des courants croisés qui font dériver soit vers la pointe soit vers le Port Est. Et puis il y a très rapidement du fond”, expliquait Patrick, qui pêche régulièrement dans le secteur. Avec la houle cyclonique de dimanche, les conditions étaient bien entendu plus dangereuses encore.

A noter que la Réunion  est toujours en pré-alerte et soumise à un avis de forte houle. "La mer est forte à très forte aux endroits exposés au vent. La houle de Nord-Est déferle de La Pointe des Galets à la Pointe de la Table en passant par la route du littoral et la côte Nord-Est avec des vagues moyennes atteignant 4 mètres puis 4.5 mètres, soit 8 m pour les plus hautes vagues". Par ailleurs, Météo France a émis un bulletin de vigilance vents forts en vigueur depuis ce lundi matin. Des rafales de 120 km/h sont attendues. Ce lundi 13 février  à 5 heures, il a été relevé 115 km/h au Piton Maïdo, 104 km/h au Gîte de Bellecombe, 77 km/h à Gillot.

Le cyclone tropical "Giovanna" se trouvait le lundi 13 février  à 4 heures, à 335 km dans le Nord-Nord-Ouest de La Réunion. Il se déplace vers l''''ouest à 22 km/h.

Sources : Le Journal de l’île de La Réunion & Zinfos974.

Le Journal de lle de La Runion & Zinfos974.