Vous cherchez une voiture dans un état correct à moins de 4 000 euros ? Alors vous risquez de passer du temps à la trouver, écrit Le Journal de l’île de la Réunion ce vendredi 24 juin.

 Depuis plusieurs mois, les vendeurs de voitures d’occasion indépendants, peinent à trouver des véhicules à bas prix. “Il y a une très forte demande pour les véhicules à moins de 4 000 euros, affirme Frank, vendeur de voiture chez Auto + Réunion. Il y a un gros écart entre l’offre et la demande et nous avons du mal à trouver des voitures de ce type”. “La prime à la casse nous a fait beaucoup de tort, estime un autre vendeur. Des voitures qui auraient pu encore rouler et se vendre environ 3 500 euros partaient directement à la casse.”

Marges en baisse
Ces sociétés indépendantes s’approvisionnent le plus souvent auprès des concessions qui leur vendent les voitures par lot. Ces dernières évitent de garder les véhicules d’une valeur inférieure à 5 000 euros pour s’éviter des complications en accordant des garanties de 12 mois sur des véhicules très kilométrés.

Le portrait de la voiture très demandée pour un prix inférieur à 5000 euros est une citadine, de type Peugeot 206, de moins de 100 000 kilomètres et équipée d’un moteur diesel. “Quand un client rentre avec cette idée en tête je lui dis “au revoir monsieur et je lui conseille les petites annonces, affirme un vendeur. Ces bonnes affaires sont extrêmement rares. Et s’il y’en à une, j’appelle un ami qui cherche ce type de véhicules d’occasion”.

 Selon les parcs, les marges sur les véhicules ont également changé. “Les marges de 3 ou 4 000 euros, c’est terminé, affirme ce même vendeur. “Nous avons divisé nos stocks par 3. Et désormais, les prix affichés sont extrêmement proches des tarifs auquel on vend les voitures. L’an dernier, notre marge moyenne est même passée de 1 500 à 1 200 euros par voiture vendue”.

Pour Charly Langlois, un responsable de Speed occasion, l’évolution des contrôles techniques a fait augmenter le prix des petites voitures : “Il y a quelques années, on trouvait encore des voitures qui roulaient pour 800 euros. Aujourd’hui, il faut mettre au moins le double”.

Le Journal de l’île de la Réunion, 24 juin 2011.