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La Russie et la France affichent leurs divergences sur la Syrie

17 septembre 2013, 13:46

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La Russie et la France affichent leurs divergences sur la Syrie

La Russie pense toujours que l'attaque chimique du 21 août en Syrie était une "provocation", a déclaré mardi son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en commentant le rapport des inspecteurs de l'Onu qui a mené son homologue français, Laurent Fabius, à tirer la conclusion inverse.

 

Les deux hommes ont affiché publiquement leurs divergences à l'issue de leur entretien à Moscou.

 

Alors que Paris juge, comme Washington ou Londres, que le rapport des Nations unies qui conclut à l'utilisation de gaz sarin - sans désigner de responsable - est accablant pour le régime de Bachar al Assad, Moscou s'en tient à son postulat de départ : celui d'une attaque lancée par les rebelles pour forcer la main de la communauté internationale.

 

"Nous avons de très bonnes raisons de penser qu'il s'agissait d'une provocation", a répété Sergueï Lavrov, sans fournir davantage de précisions.

 

Le chef de la diplomatie russe a ajouté qu'il y avait eu "de nombreuses provocations" de ce genre depuis le début du conflit et qu'elles avaient eu "toutes pour objectif, ces deux dernières années, de provoquer une intervention étrangère".

 

Le rapport des inspecteurs de l'Onu "ne répond pas à un certain nombre de questions que nous avons posées", a-t-il jugé.

 

Laurent Fabius, qui s'exprimait au côté de son homologue russe, a au contraire estimé que le rapport ne laissait planer aucun doute sur la responsabilité de l'attaque chimique du 21 août, une conclusion à laquelle il avait déjà dit être parvenu lundi. "Ce rapport est, comme l'a dit M. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, un rapport accablant", a dit le ministre français.

 

"Quand on examine à la fois l'importance du gaz sarin utilisé, les vecteurs qui ont été utilisés, les techniques que cela demande (...) il ne semble y avoir aucun doute sur le fait que le régime (d'Assad) est à l'origine de ce massacre", a-t-il ajouté.


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