15 millions d’euros d’économie par an pour espérer retrouver l’équilibre en 2014. La réduction de la flotte de 11 à 9 appareils. La remise en cause du projet A380, telles sont les pistes suggérées par le cabinet Deloitte Finance pour sortir Air Austral des trubulences.

 Le rapport de cabinet Deloitte Finance donne en partie raison à Gérard Ethève (ancien directeur d’Air Austral) en soulignant « une dégradation des paramètres d’exploitation du fait de l’augmentation du prix du kérosène, passé de 23% à 36% du chiffre d’affaires alors que les autres charges sont restées stables ». Mais le cabinet Deloitte Finance pointe « une accélération de la consommation de la trésorerie sur les exercices 2011 et 2012, notamment en raison des besoins de financement générés par les nouveaux appareils ».

« Ces investissements, ainsi que les acomptes versés pour l’acquisition de trois nouveaux appareils dont deux A380 ont généré une augmentation de 251 millions d’euros de la dette financière nette depuis 2009 : soit 188 millions d’euros pour les acquisitions et 83 millions d’euros pour les avances versées traduisant par un déséquilibre de la structure du bilan », explique Deloitte Finance.   Parmi les pistes proposées par cette firme pour redresser la situation : la réduction du nombre d’appareils de 11 à 9 et une cession d’actifs pour reconstituer une partie de la trésorerie afin de contribuer au désendettement de la compagnie.

Un financement alternatif

Egalement suggéré, le maintien d’un programme de vols quasi-constant, à l’exception d’augmentations de fréquences sélectives sur la métropole et le maintien des dessertes vers l’Asie et l’Océanie.

S’agissant de l’A380, Deloitte Finance préconise la recherche d’une solution de financement alternatif du projet sans nouveau versement d’acompte par Air Austral Le cabinet estime indispensable, la mise en place d’un plan de réduction des coûts de 15 millions d’euros par an qui permettrait un retour à l’équilibre en 2014.

Selon le journal  Challenges qui cite un membre du gouvernement, « la compagnie a renoncé à ses deux A380, commandés fin 2009, et négocierait avec Airbus le remboursement des acomptes déjà versés (15 millions d’euros).Le gouvernement aurait fait appel au Comité interministériel de restructuration industrielle pour gérer le dossier de la compagnie réunionnaise.

Source : Alain Dupuis/Le Journal de l’île de la Réunion

Alain Dupuis/Le Journal de lle de la Runion.