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La Réunion : Après le carburant et la vie chère, l''emploi à l’ordre du jour

2 mars 2012, 20:00

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La Réunion : Après le carburant et la vie chère, l''emploi à l’ordre du jour

Toute la journée du vendredi 2 mars, les acteurs œuvrant autour de l''''emploi à la Réunion se sont réunis à la préfecture dans le cadre du service public de l''emploi régional (SPER).


Autour du préfet Michel Lalande, les collectivités locales, Pôle emploi, l''association régionale des missions locales et les partenaires sociaux ont fait une série de propositions à destination des jeunes sans emplois ou sans qualifications. En tout, ce sont 3  500 solutions professionnelles pour les jeunes qui ont été dévoilées dans le secteur de l''emploi. Cette table ronde fait suite au Sommet social du 18 janvier dernier.

L''emploi est au cœur de toutes les préoccupations à la Réunion après les événements sociaux qui se sont déroulés la semaine dernière dans l’île notamment des violences urbaines). Pas seulement la vie chère ou le carburant, le manque d''emploi chez les jeunes "sclérose" la société réunionnaise. 60% des jeunes de moins de 26 ans (21.540 jeunes toute catégorie) sont au chômage à la Réunion.

Le malaise est palpable dans l’île et les jeunes réunionnais ne demandent qu''une seule chose : un emploi. L''Etat a décidé d''accélérer le calendrier prévu suite au Sommet social et a réuni tous les acteurs sociaux et économiques autour de la table. Pour annoncer  3 500 solutions professionnelles à destination des jeunes au travers de quatre mesures, à savoir la mobilisation de 1 000 emplois aidés (financés à 95% par l''Etat), l''ouverture à 1000 jeunes de formation « professionnalisante, qualifiantes et rémunérées », une mobilisation au profit du secteur privé par le CAE DOM (contrats aidés pour le secteur marchand) ou à travers le dispositif "Zéro charge". Enfin, la dernière mesure vise à renforcer les capacités d''apprentissages par le Conseil régional, ce dernier a décidé d''ouvrir 500 places supplémentaires.

Des mesures qui visent à dynamiser le secteur de l''emploi chez les moins de 26 ans. "Les mesures prises s''appliqueront dans les jours qui viennent", souligne le préfet Michel Lalande. Et la mise en place du dispositif et du cahier de charges vont être confiées à la DIECCTE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l''Emploi).

Une réalité sombre sur le terrain

Car sur le terrain, la réalité est bien "sombre" comme en témoigne Dominique Séry, le directeur de la mission locale nord. "La plupart de jeunes que nous accueillons n''ont aucune expérience professionnelle et 70% d''entre eux sont peu ou pas qualifiés. Il est très difficile de les inscrire dans un cycle pour retrouver un emploi en un ou deux mois (…)", explique-t-il.
De son côté, la Région va mettre 12 millions d''euros sur la table pour favoriser l''apprentissage des jeunes. "A la Région, on s''investit énormément, nous ne restons pas inactifs. On entend les jeunes qui disent être prêts à travailler, à mouiller leur chemise (…). On veut leur donner une chance", explique Louis-Bertrand Grondin, conseiller régional. L''investissement de la Région se répartit de la manière suivante : 7 millions d''euros de coût pédagogique et 5 millions de rémunérations. En tout, chaque année, ce sont 500 millions d''euros qui sont injectés par l''Etat, pour l''emploi en général. Ce qui représente 150 millions d''euros de budget direct pour la Réunion et 350 millions d''euros en exonération de charges dans l’île et à destination de l''emploi.

Tous les engagements pris vendredi seront suivis au sein d''un "groupe opérationnel public-privé" et qui se nommera "Emploi des jeunes 974". Un groupe qui rassemblera tous les acteurs économique et social de la Réunion. "Le suivi des dossiers sera communiqué à la population", promet Michel Lalande.


Source : Zinfos974

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