La préfecture a publié samedi son 19e relevé des prix depuis octobre 2008. Les relevés ont été effectués dans 15 grandes surfaces de l’île les 23 et 24 février derniers. Au final, on retiendra une stabilité des prix continue : l’évolution générale des prix a été nulle en janvier, même si les produits alimentaires ont augmenté de 0,8%...

Le coût moyen du chariot-type, composé de 40 produits considérés comme incontournables dans les habitudes de consommation réunionnaise, s’élève à 111,68 euros (contre 111,21 euros lors du précédé relevé en décembre 2010). Soit une augmentation de 0,4%. Le coût moyen du panier-type, regroupant 10 produits choisis de façon aléatoire, s’établit à 46,99 euros (contre 47,38 euros précédemment). Seul fait notable, les produits locaux ont enregistré une hausse de 10,4% : une augmentation en grande partie due aux cucurbitacées et aux tomates dont les prix ont flambé suite aux aléas climatiques du début d’année.

Les écarts de prix entre le chariot-type le plus cher et le moins est en augmentation, il est de 34,40 euros (contre 27,68 euros). Concrètement, c’est l’enseigne Leclerc qui est la référence pour les prix les plus bas : Leclerc du Butor a la palme du chariot-type le moins cher (101,43 euros), suivi de près par Leclerc à Saint-André (102,73 euros). A l’opposé, c’est le Super U de Saint-Gilles qui coûte le plus cher (135,83 euros). Le second magasin le plus cher, c’est le Leader Price de la Possession (116,24 euros).

Concernant les 10 produits pays, le panier le moins cher sera à Carrefour Sainte-Clotilde (29,14 euros) et le plus coûteux sera au Jumbo de Saint-Pierre (36,04 euros). Entre décembre et février, peu d’enseignes ont compressé leurs prix. Le tableau d’honneur revient tout de même au Leader Price de Saint-Benoît dont le chariot-type est passé de 122,59 euros à 105,53 euros (-13,92%). Les mauvais élèves sont le Leclerc de Saint-Paul (+11,87%), le Super U de Saint-Gilles (+6,84%) et Carrefour Sainte-Clotilde (+5,59%).

L’observatoire des prix et des revenus de la Réunion est désormais sous la présidence de Marie-Christine Tizon, magistrate à la cour régionale des comptes. Elle a été nommée par arrêté préfectoral fin décembre 2010. L’observatoire des prix fonctionnera cette année avec un budget de 30 000 euros. Le 28 mars, l’observatoire se réunira pour définir les nouvelles études à mettre en place. “Nous verrons avec les autres membres, mais je souhaiterais relancer la thématique du transport aérien en priorité. Parmi les autres dossiers à étudier, je citerai aussi les prix de l’automobile, notamment des pièces détachées et celui de l’eau”, explique Marie-Christine Tizon