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La Réunion : Du bois pour produire de l’énergie dans les Hauts
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La Réunion : Du bois pour produire de l’énergie dans les Hauts
Dans le cadre du pôle d’excellence rurale, label obtenu en juillet dernier du gouvernement et porté par l’Agence régionale de l’énergie Réunion (Arer), l’île de la Réunion va tester la gazéification du bois. <BR><BR>Le procédé, développé en Allemagne, fonctionne sur le principe de la pyrolyse. Il permet de produire à la fois de l’électricité et de la chaleur à partir de bois séché puis brûlé. Le gaz ainsi obtenu permet de générer des kilowatts. La chaleur, elle, est récupérée tout du long du processus. <BR><BR>Deux sites pilotes sont déjà identifiés : l’un à Petite France et l’autre à Grand Coude sur des exploitations agricoles. Deux autres sites (Salazie et Cilaos) en zone forestière et gérés par l’ONF sont également à l’étude. Le premier comité de pilotage (Région, État, Arer, ONF, chambre verte, Département, Caheb, EDF…) du pôle d’excellence rurale s’est réuni lundi  pour faire un point d’avancement sur ce projet novateur. L’occasion de signer la convention de financement liant l’Arer et l’État. Ce dernier s’est engagé à mettre sur la table 657 000 euros sur une initiative (les deux sites pilotes) chiffrée à 1,8 million d’euros. <BR><BR>La Région mettra 207 000 euros, l’Europe 253 000 euros et les deux agriculteurs 369 000 euros. Il s’agit d’installations “<EM>de puissance modeste</EM>”, signale Élodie Grousset, chargée de mission biomasse à l’Arer. Leur puissance atteindra 50 kW, soit “<EM>une production de 250 à 300 MW par an et par installation permettant d’alimenter une centaine d’habitations</EM>”.<BR><BR>Pour le volet chaleur, “<EM>la production sera deux fois plus importante</EM>”. Elle servira “<EM>à chauffer des installations agricoles, produire de l’eau chaude en vue d’une utilisation agro-touristique ou à distiller des plantes aromatiques</EM>”, précise le comité de pilotage. Le tout à partir d’acacia, une peste végétale qui s’étale sur 1 000 hectares dans l’île, et de cryptomeria ( PHOTO). Chaque installation devrait consommer entre 450 à 500 m3 de bois par an. Le site de Petite France devrait entrer en fonction “<EM>fin 2012-début 2013”, celui de Grand Coude “en 2013</EM>”. <BR><BR>Cette expérimentation doit permettre d’éprouver la technologie, de fixer la rentabilité de l’acheminement du bois au réacteur de gazéification et le point d’équilibre de cette production. Le prix de vente à EDF reste d’ailleurs l’une des variables encore à déterminer. Alin Guezello, président de l’Arer, explique diplomatiquement : “<EM>Les premières études chiffrent un coût d’achat idéal par EDF d’entre 150 à 200 euros le MW mais tout cela reste à affiner et à négoc</EM>ier”. Si le test est concluant, ce genre d’exploitation pourrait fleurir dans les Hauts et les cirques afin d’exploiter une ressource énorme permettant de limiter la dépendance de l’île à l’or noir<BR><BR><STRONG>Le Journal de l’île de la Réunion, 12 avril 2011.</STRONG><BR>
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