Les fêtes de fin d’année ont sauvé la consommation au 4ème trimestre. Mais celle-ci reste globalement mal orientée. Nouvelle mauvaise séquence pour l’économie réunionnaise. La note de conjoncture publiée en fin de semaine dernière par Ipsos confirme la dégradation générale du climat des affaires.

Si au quatrième trimestre 2011, les ménages ont desserré les cordons de la bourse pour les fêtes de fin d’année, leur moral et leurs intentions de dépenses (textile-habillement, meubles, électroménager...) sont en nette baisse par rapport à l’année précédente. La rigueur est donc toujours de mise.

La fréquentation des grandes surfaces et celle des commerces de centres-villes reculent sensiblement par rapport à la même période en 2010. La frilosité des ménages rejaillit sur le moral et la confiance des entreprises. Les dirigeants interrogés par l’institut laissent percer leur scepticisme lorsqu’ils évoquent les perspectives économiques de la Réunion.

Les intentions d’investissements et d’embauches confirmées par l’Insee (hausse de 2,8% de l’emploi marchand au 3ème trimestre) et l’Iedom (augmentation des ventes de véhicules utilitaires en fin d’année dernière) ne résistent pas à la réalité de la conjoncture. A la lumière de ces indicateurs particulièrement mal orientés, Ipsos ne perçoit aucun signe de reprise susceptible d’inverser la courbe du chômage en ce début d’année.

Plus préoccupant, l’enquête fait aussi apparaître que le niveau de mobilisation sociale n’a jamais été aussi élevé depuis 2003. 41% des personnes interrogées déclarent qu’elles pourraient participer à "un mouvement de contestation", et 79% assurent même qu’elles le soutiendraient. A titre de comparaison, moins de 25% des sondés étaient prêts à en découdre il y a 9 ans...

(Source : Le Journal de l’île de la Réunion).