L’hôtel Le Suffren  a fermé ses portes depuis deux semaines. Fatigués, les propriétaires envisagent de se lancer dans une nouvelle activité.

Après la fermeture du Sterne pour des questions judiciaires, en mai dernier, le front de mer va sûrement perdre l’hôtel Suffren. Un coup dur pour la cité balnéaire. Les propriétaires du Suffren hésitent encore. Voilà deux semaines que l’établissement saint-pierrois, situé en bas de la rue du même nom, a fermé ses portes. Aucun panneau pour en indiquer la raison, le téléphone de la réception sonne dans le vide. Contacté, le fils des gérants évoque dans un premier temps des travaux pour justifier ces rideaux baissés. Mais au fil de la conversation, une autre raison fait jour. “On pense arrêter l’hôtellerie. Il y a de grandes chances pour qu’on lance une autre activité dans ce bâtiment, poursuit-il. On se décidera fin septembre. Pour l’instant, on a besoin de faire une pause. On est fatigués”.

Une fermeture définitive de cet hôtel, ouvert depuis 1989 et situé à deux pas du front de mer de Saint-Pierre, serait un nouveau coup dur pour la cité balnéaire. Les raisons sont différentes mais, après la liquidation judiciaire du Sterne, en mai dernier, la capitale du Sud perdrait encore de ses capacités d’hébergement en plein centre-ville. Et ce à quelques semaines de la haute saison touristique. Le Sterne (3 étoiles) comptait 50 chambres, le Suffren (non étoilé) en propose 18.

Une perte qui interpelle la municipalité. “Si le Suffren venait à fermer, ce serait une mauvaise nouvelle, admet Anne-Marie Papy, adjointe à l’économie et au tourisme. Pour autant, d’autres projets hôteliers sont dans les cartons et devraient bientôt voir le jour”. Ainsi, un nouvel établissement doit être construit en lieu et place du Sterne. Ce projet, mené par le Casino, est encore soumis à quelques conflits judiciaires mais le permis de construire est d’ores et déjà en cours d’instruction.

La mairie annonce que deux autres hôtels doivent également ouvrir : le premier dans la Zac du Mail et l’autre à proximité du boulevard du front de mer, vers les terrains de beach-volley de la Ravine-Blanche. Mais ces projets n’aboutiront que dans plusieurs mois. En attendant, la municipalité indique qu’elle procède actuellement à une étude sur l’offre hôtelière dans la commune.

Le Journal de l’île de la Réunion, 21 juillet 2011.