Après le blocage des points d’accueil jeudi, grévistes et syndicats sont passés à la vitesse supérieure ce vendredi matin en lançant une opération escargot.

Le cortège, composé d’une cinquantaine de véhicules, a quitté Moufia  vers 11 heures pour se rendre à Saint-Denis. Des représentants des grévistes seront reçus à la préfecture (à Saint-Denis) ce vendredi après-midi.

Aucune coupure n’a pour l’heure été annoncée. Toutefois, les deux usines de Bois Rouge (St André) et du Gol (St Louis) ont été contraintes de réduire leur production d’électricité (40 Mégawatts au total actuellement contre 210 Mégawatts en temps normal), à partir de minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi, avec l’entrée en grève de tous les salariés d’EDF.

Tôt dans la matinée, les grévistes ont bloqué les centres de paiements d’EDF.  Objectif, empêcher les rentrées d’argent. Une action qui tient plus du symbolique. La direction estime qu’elle n’aura pas d’incidence sur son porte-monnaie comme l’espèrent les grévistes.

Ainsi,  les grévistes ont changé de stratégie. Finies les coupures impopulaires. Échaudée par les circonstances du mois de janvier, la CGT a préféré baisser de 20% la production d’électricité dans les centrales du Gol et de Bois-Rouge pour contraindre le client, EDF, à engager tous les moyens disponibles pour faire face à sa mission de service public.

Une stratégie qui coûte très cher à EDF. Pour éviter les délestages, EDF a mis en route jeudi ses turbines à combustion (TAC), extrêmement gourmandes en gazole. Or, l’électricité produite par du diesel est bien plus chère que celle générée par la combustion de charbon.