Le dossier sur divers vols et trafics orchestrés par une Malgache à partir de l’île de la Réunion a été renvoyé au 1er mars. Les butins étaient expédiés à Madagascar par bateau. Huit personnes doivent comparaître lors de ce procès.

Entre juin et juillet 2011, les gendarmes de la compagnie de Saint-Benoît ont été mobilisés sur une série de cambriolages qui touche toutes les communes de l’Est de l’île de La Réunion. Lors de ces casses, de nombreux matériels ont été volés dont plusieurs armes revendues, qui vont servir dans d’autres dossiers criminels.

Tout démarre fin juin 2011, lorsque le propriétaire d’une bijouterie contacte les forces de l’ordre car une personne tente de lui vendre des bijoux provenant d’un cambriolage, et dont il connaît les propriétaires.

L’analyse des contacts téléphoniques va permettre de remonter vers plusieurs individus dont certains sont déjà connus des services de police ou de gendarmerie.

Au final, pas moins de cinq cambriolages vont être élucidés par les militaires de l’est. Mais très rapidement, les mises en cause vont dénoncer une femme malgache, qui «passerait des commandes auprès de jeunes délinquants de l’Est». Or, dès le début de l’année, d’autres militaires avaient des informations identiques concernant des vols de véhicules et d’autres cambriolages commis dans l’Est mais aussi dans le secteur de Salazie.

Une double information judiciaire est confiée à deux juges d’instruction. Les différents témoignages comme les nombreuses écoutes réalisées par les forces de l’ordre, vont permettre de retrouver et de mettre en cause une femme malgache de 41 ans qui, depuis fin 2010 aurait été la commanditaire de ces nombreux cambriolages.

Il semblerait qu’avec son frère, lui aussi mis en cause, elle aurait fait expédier plusieurs conteneurs remplis de matériel et de véhicules provenant des vols vers la Grande Île.

Malgré les déclarations des uns et des autres, les enquêteurs vont démontrer que «l’organisatrice de ce trafic aurait envoyé plusieurs conteneurs vers Madagascar».

Des conteneurs remplis non seulement, de matériel provenant des vols mais des voitures également, le tout revendu dans l’île ou qui aurait servi pour son propre intérêt.

Lexpress Madagascar