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La Réunion : menace de nouvelles coupures d’électricité
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La Réunion : menace de nouvelles coupures d’électricité
La CGTR Énergie va mener de nouvelles actions de grève la semaine prochaine. Un conflit qui sera également suivi aux Antilles. Des coupures de courant sont fortement envisagées.
“Le conflit va repartir”. Après une semaine d’assemblées générales aux quatre coins de l’île, tant du côté des employés de la Séchilienne-Sidec (centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol) que de ceux d’EDF, la CGTR Energie confirme le souhait des salariés à recourir de nouveau à la grève, comme ce fut le cas début janvier.
Une décision qui fait suite à la table ronde qui s’était déroulée le 7 février à Paris en présence d’un représentant du ministère de l’industrie sur la question de la revalorisation des salaires des agents de l’énergie dans les Dom. Une table ronde de laquelle les syndicats étaient rentrés bredouilles. Jeudi, au terme des assemblées au niveau local, la CGTR Énergie s’est concertée avec ses homologues des Antilles pour décider des prochaines actions à mener.
Cette fois, tout le monde serait sur la même longueur d’onde. “On est calé”, confirme Patrice Atchicanon, de la CGTR EDF. Les Antilles comme la Réunion préparent des actions coordonnées. Quand et de quelles formes ? Il faut s’attendre à de nouvelles coupures de courant dès la semaine prochaine. Les représentants syndicaux n’apportent pas beaucoup de précisions. Ils préfèrent garder “l’effet de surprise”.
“Des actions ciblées”
On sait seulement que “des actions ciblées” seront d’abord menées, avant que le mouvement n’évolue “crescendo”... jusqu’à quel niveau ? Sans doute des coupures d’électricité prolongées. Les employés de la Séchilienne avaient été les premiers à déposer un préavis de grève, le 3 décembre dernier. Avant d’être suivis par la CGTR EDF, un mois plus tard, le 5 janvier. Début février, le préavis de grève s’étendait aux Antilles et à la Guyane.
A la Réunion, l’arrêt des centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge dans les premiers jours du mois de janvier avait déjà provoqué une belle pagaille et suscité de nombreuses réactions, notamment de la part des agriculteurs et de manière plus générale des acteurs économiques. Plus récemment, les trois chambres consulaires se sont inquiétées d’une nouvelle menace et ont appelé les salariés à ne pas couper l’électricité, craignant un nouvel impact sur l’économie locale.
Les grévistes eux, ne l’entendent pas de cette oreille et se disent “déterminés à ne rien lâcher”. “La motivation des salariés est intacte vis-à-vis de la grève, nous irons au bout de notre démarche en espérant faire réagir de manière la plus large : au niveau du préfet, des directions locales et surtout au plan national”, lance Patrice Atchicanon de la CGTR EDF.\
T.L
Le Journal de l’île de la Réunion, 19 février.
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