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La Réunion-économie : 17 000 emplois à sauvegarder
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La Réunion-économie : 17 000 emplois à sauvegarder
L’année 2012 sera encore difficile pour le secteur du bâtiment qui manque toujours cruellement de visibilité. Maintien du chiffre d’affaires en volume et de l’emploi sont les priorités.
Après la période des congés, l’activité dans le bâtiment a repris lundi, non sans quelques appréhensions. Les perspectives 2012 pour le secteur ne font pas apparaître de véritable reprise, ce qui ne devrait pas arranger la trésorerie des entreprises, mise à mal depuis trois ans.
"Pour employer un terme à la mode, disons que 2012 sera l’année de la sauvegarde", anticipe Stéphane Brossard, président de la Fédération réunionnaise du BTP. Sauvegarde de ce qui a fonctionné en 2011, à savoir le logement social, par le maintien de son financement, la combinaison de la LBU (ligne budgétaire unique, dotée par l’Etat) et la défiscalisation. Le logement social représente à ce jour un tiers de l’activité du BTP.
Sauvegarde des emplois, qui sont passés de 24 000 en 2008 à 17 000 en 2011. La tâche ne sera pas simple, tant les professionnels redoutent encore une baisse de l’effectif global, notamment dans les petites et moyennes entreprises, sous le double effet de la fin de la Novelli et la relance des injonctions de paiement des dettes sociales par la CGSS.
En moins de trois ans, 1 200 entreprises du BTP ont disparu, selon les chiffres de la FRBTP. Le chiffre d’affaires du secteur en 2011, pas encore finalisé, devrait être équivalent à celui de 2010, autour de 1,3 milliard d’euros. Le bâtiment s’attend à un volume similaire pour 2012. On est loin des niveaux d’avant la crise. Evidemment, nul n’est précisément en mesure d’annoncer, à ce jour, ce qu’il va se passer dans les prochains mois. " Je reste optimiste car il faut continuer à déployer toute notre énergie pour espérer sortir au plus tôt de la spirale infernale", indique Stéphane Brossard. La FRBTP attend les résultats d’une enquête menée auprès de leurs adhérents sur l’année à venir. Des données qui permettront ensuite d’affiner le ressenti général.
Trop d’incertitudes
Certaines perspectives ne sont guère encourageantes. Le secteur du bâtiment a été ciblé par les dernières mesures annoncées en novembre. Les suppressions de la loi Scellier et du PTZ+ dans l’ancien ont du mal à passer. Et ce qui inquiète encore Stéphane Brossard, comme nombre d’acteurs du bâtiment, ce sont les remises en cause institutionnelles qui amplifient l’instabilité, et conduisent à l’absence de visibilité.
Une situation qui nuit à la sortie de crise du secteur. "Le bâtiment ne veut plus de rupture, mais de la continuité". Le syndicat patronal sera vigilant sur ces questions à l’occasion des échéances électorales à venir (présidentielle et législatives) et entend d’ailleurs interpeller l’ensemble des candidats. Au plan local, la FRBTP continuera le travail mené au sein du HCCP, le Haut Conseil pour la Commande Publique, et sera, là aussi, vigilant sur le résultat des promesses tenues par les maîtres d’ouvrage public, au nombre de 140 environ, à la Réunion.
Le maintien de la commande publique reste une priorité pour le secteur. La Région doit jouer un rôle important en la matière. Le comité opérationnel pour la réalisation des travaux du protocole de Matignon s’est déjà réuni. Si le chantier de la route du littoral ne démarrera pas avant 2013, le BTP espère des retombées du Trans éco express dès cette année.
Source: Le Journal de l’île de la Réunion
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