La Stock Exchange of Mauritius (SEM) compte introduire des Mauritian Depository Receipts (MDR), sorte de certificat portant son sceau. Les détenteurs pourront s’en prévaloir pour souscrire les titres des sociétés étrangères à la Bourse de Maurice. L’objectif étant de permettre au pays de tirer profit de l’internationalisation des flux des capitaux.

Après la Financial Services Commission, (FSC), le Global Institutional Investors Forum (GIIF) et d’autres opérateurs, dont le dernier venu sur la scène BDO Maurice (ex-DCDM), un autre opérateur dont les activités sont directement associées au secteur des services financiers vient de re-modeler son mode d’opération pour qu’il soit en mesure de relever les défis que pose l’internationalisation des flux financiers à l’économie territoriale.

Il s’agit de la Stock Exchange of Mauritius, société publique depuis le 6 octobre 2008 chargée de fixer les règles de toutes les transactions impliquant l’introduction de nouveaux titres, la vente et l’achat de titres existants de sociétés déjà cotés.
La SEM ne se limitera plus au transfert de capitaux des compagnies locales. Elle voudrait opérer comme un prestataire pour tout type de services d’investissement associé à une économie résolument tournée vers la globalisation. Dans ce contexte, elle va revoir son mode de fonctionnement afin que des courtiers étrangers puissent participer aux activités boursières sans nécessairement être physiquement présents à Maurice. L’objectif étant d’attirer le flux des capitaux à Maurice.

Elle compte également introduire de nouvelles règles afin que par le biais d’un Mauritian Depository Receipt (MDR), un genre de document spécial authentifié par la Bourse, les titres des compagnies étrangères puissent être introduits, vendus et achetés à Maurice même.

Pour marquer cette montée en gamme, le Stock Exchange of Mauritius a mis tout le paquet. L’opération a été formellement lancée lors d’une conférence grandiose au Centre de la Conférence Internationale de Pailles dans l’après-midi du 12 avril 2012 devant un parterre composé des opérateurs du secteur des services financiers du pays. Xavier Luc Duval, vice-Premier ministre et ministre des Finances a fait le déplacement pour l’occasion. Etant convaincu lui-même de l’importance économique qu’aura l’Afrique dans les années à venir, Xavier Luc Duval a accueilli favorablement la nouvelle posture du Stock Exchange of Maurice.

« Nous avons tout ce qu’il nous faut pour nous présenter comme un prestataire de services boursiers capables de répondre aux besoins des investisseurs qu’ils soient d’ici ou qu’ils soient étrangers », a déclaré Sunil Benimadhu, Chief Executive Officer de la Stock Exchange of Mauritius.

Et pour cause. La Bourse de Maurice dispose de plusieurs atouts qui lui permettent de rivaliser avec d’autres opérateurs du secteur boursier susceptibles de lui ravir le rôle qu’elle souhaite jouer dans la région par rapport à l’impact futur de la croissance que le continent noir enregistra à l’avenir.

L’un de ces éléments et non des moindres est l’institution d’un dépositaire central de titres. Sa principale mission est de gérer scrupuleusement la suite des procédures après la conclusion des transactions sur le marché boursier. Autrement, le Central Depository & Settlement Co Ltd (CDS) est un chien de garde qui veille à tout jusqu’à ce que le règlement des transactions soit conclu en toute transparence. Autre référence, la Bourse de Maurice est membre à part entière de la World Federation of Exchanges. Elle est reconnue par Her Majesty’s Revenue & Customs et la Cayman Islands Monetary Authority.

L’intervention de Clairette Ah-Hen, Chief Executive Officer de la FSC lors de cette manifestation n’est pas le fruit du hasard. La FSC s’est lancée dans une véritable course contre la montre pour faire la démonstration auprès de ses pairs et des institutions internationale que Maurice est une plate-forme où les investisseurs étrangers peuvent opérer sans aucune arrière-pensée.