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La Syrie enterre les victimes de l''attentat de Damas
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La Syrie enterre les victimes de l''attentat de Damas
Une foule de Syriens brandissant des drapeaux nationaux et des portraits du président Bachar al Assad s''''est rassemblée, le samedi 7 janvier, à Damas pour les funérailles des 26 victimes tuées vendredi dans une explosion attribuée par les autorités à un attentat suicide.
Le Conseil national syrien, qui regroupe des opposants au régime, a accusé le gouvernement d''avoir mis en scène cet attentat dans le but d''accréditer sa thèse selon laquelle les violences dans le pays sont liées à des "terroristes" soutenus par des puissances étrangères, et non à la répression d''un mouvement populaire pro-démocratie.
Sur les images diffusées par la télévision d''Etat, un cortège d''ambulances, gyrophares allumés, a porté les cercueils des victimes jusqu''à une mosquée de Damas, le long de rues bordées de personnes en deuil.
La foule scandait des slogans tels que "Le peuple veut Bachar al Assad !" ou "Un, un, un, le peuple syrien ne fait qu''un !".
L''explosion de vendredi, qui a également fait 63 blessés, s''est produite deux jours avant la réunion au Caire d''un comité ministériel de la Ligue arabe sur l''avenir de la mission d''observation envoyée il y a deux semaines en Syrie.
Dimanche, les ministres des Affaires étrangères se pencheront notamment sur le rapport préliminaire des observateurs et sur les mesures envisagées pour leur permettre d''opérer plus indépendamment des autorités syriennes.
Cette mission doit vérifier si Damas respecte sa promesse de mettre fin à la répression, de retirer les forces armées des villes et de libérer les prisonniers politiques.
POSSIBLE AIDE DE L''ONU
Le Premier ministre qatari, le cheikh Hamad ben Djassim al Thani, qui dirige la commission de la Ligue arabe sur la Syrie, a déclaré sur la chaîne Al Djazira qu''il ne servait à rien de rester "perdre son temps" en Syrie dans la mesure où Damas ne respectait pas ses engagements.
L''armée syrienne, a-t-il dit, n''a pas quitté les villes et les tueries n''ont pas cessé depuis l''arrivée des observateurs, le 26 décembre.
Samedi encore, les forces de sécurité ont tué quatre civils à Homs, tandis que trois personnes ont succombé à Harasta à des blessures reçues vendredi, rapporte l''Observatoire syrien des droits de l''homme.
Vendredi, 20 civils et trois déserteurs de l''armée ont également été abattus, indiquait-on de même source.
Malgré les critiques du Premier ministre qatari, on estimait de source interne à la Ligue arabe que les ministres des Affaires étrangères des pays membres apporteraient probablement leur soutien à une poursuite de la mission des observateurs.
Le Qatar a proposé d''inviter des spécialistes des Nations unies et des experts des droits de l''homme afin d''assister la mission d''observation, ont ajouté ces sources.
Selon l''une d''entre elles, les ministres réunis dimanche pourraient demander que les experts envoyés par l''Onu soient arabes.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elarabi, a condamné dans un communiqué "l''explosion terroriste" de vendredi à Damas et exprimé "sa grande inquiétude face à l''escalade de la violence en Syrie".
Le ministre syrien de l''Intérieur, Ibrahim al Chaar, avait de son côté promis de répliquer d''une "main de fer".
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