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La Syrie ne sera pas un nouvel Irak, promet Barack Obama
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La Syrie ne sera pas un nouvel Irak, promet Barack Obama
S'adressant aux Américains, Barack Obama a souligné samedi 7 septembre la nécessité d'une intervention militaire limitée en Syrie pour empêcher de nouvelles attaques à l'arme chimique. Mais il a promis de ne pas entraîner les Etats-Unis dans une nouvelle guerre longue et coûteuse.
"Ce ne serait pas un autre Irak ou un autre Afghanistan",a déclaré Barack Obama lors de son allocution hebdomadaire à la radio, donnant un aperçu du discours qu'il prononcera mardi. "Toute action de notre part devra être limitée, à la fois dans le temps et dans l'ampleur, conçue pour dissuader le gouvernement syrien de gazer à nouveau son propre peuple et pour entamer sa capacité à le faire", a poursuivi le président des Etats-Unis.
Face à la paralysie du Conseil de sécurité de l'Onu, où la Russie s'oppose à toute résolution condamnant le régime de Bachar al Assad, Barack Obama a décidé la semaine dernière de solliciter l'aval du Congrès américain pour recourir à la force. La perspective de frappes, aussi limitées soient-elles, ne suscite pas l'enthousiasme au Capitole, notamment en raison de l'hostilité de l'opinion à une nouvelle implication militaire au Moyen-Orient.
Selon un sondage Reuters/Ipsos publié mardi, 56 % des Américains ne sont pas favorables à une intervention en Syrie, alors que 19 % seulement sont d'un avis contraire. "Je sais que le peuple américain est inquiet après une décennie de guerre, bien que celle d'Irak soit finie et que celle d'Afghanistan s'achève. C'est pourquoi nous n'allons pas envoyer nos troupes au milieu d'une guerre qui n'est pas la nôtre", a poursuivi le président, qui se lancera la semaine prochaine dans une intense campagne de persuasion auprès des parlementaires. "Nous sommes les Etats-Unis d'Amérique. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur des images comme celles qui nous viennent de Syrie", a-t-il ajouté.
La veille, à Saint-Pétersbourg, Barack Obama avait opposé une fin de non-recevoir à ses homologues du G20 qui cherchent à le dissuader de mener une opération militaire contre Damas.
Washington tient les autorités syriennes pour responsables du bombardement à l'arme chimique qui aurait fait plus de 1 400 morts le 21 août dans la banlieue de Damas. Seul allié de poids du président américain dans sa détermination à agir militairement contre le régime de Bachar al Assad, François Hollande a pour sa part annoncé vendredi que la France attendrait le rapport des experts de l'Onu, censé être prêt aux alentours de mi-septembre, avant toute initiative.
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