A l’affiche : World War Z, un film de zombies sans zombies…

5 juillet 2013

5 juillet 2013, 06:25

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La Rédaction

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A l’affiche : World War Z, un film de zombies sans zombies…

Coincé dans un embouteillage monstre avec sa famille, Gerry Lane, ancien enquêteur de l’Organisation des Nations unies (ONU), comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Soudain, la ville bascule dans le chaos et les gens s’en prennent violemment les uns aux autres.

Le nombre de personnes infectées s’accroît tous les jours de manière exponentielle et on parle désormais de pandémie : des hordes d’humains contaminés écrasent les armées de la planète et renversent les gouvernements les uns après les autres. Lane n’a alors d’autre choix que de reprendre du service. Pour protéger sa famille, il s’engage alors dans une quête effrénée à travers le monde pour identifier l’origine de cette menace et trouver un moyen d’enrayer sa propagation.

La production et le tournage de World War Z, adaptation du roman de Max Brooks (fils de Mel Brooks), ont connu leur lot de complications : entre les nombreuses révisions du scénario de Matthew Michael Carnahan (Le Royaume) par Damon Lindelof (Prometheus, Star Trek Into Darkness) et Drew Goddard (La Cabane dans les Bois, Cloverfield), ou encore le tournage d’un troisième acte totalement différent car la première version avait été jugée insatisfaisante par les studios, c’est dans la douleur que ce film débarque en salles. Mais le résultat est (étonnamment) bon.

Si vous vous attendez, en allant voir World War Z, aux bons vieux zombies de George Romero, passez votre chemin. Il s’agit, en fait, d’un film de zombie qui n’en est pas vraiment un : on se contente ici d’un «Z» dans le titre et de quelques mentions çà et là dans le film, l’oeuvre se concentrant plus sur l’aspect humain ou scientifique de la situation.

Les créatures ne sont que des prétextes pour donner un rythme effréné à la quête d’un homme qui cherche à protéger sa famille. La réalisation, souvent en caméra portée, est particulièrement efficace car elle plonge le spectateur dans cette cavale haletante, alternant entre séquences en extérieur et scènes où les personnages se retrouvent coincés dans des bâtiments infestés de morts-vivants. La séquence du laboratoire, dans le troisième acte, est ainsi particulièrement efficace.

Côté acteurs, Brad Pitt assure tant en père de famille qu’en super enquêteur de l’ONU et, face à lui, Mireille Enos, qui joue sa femme, est magistrale. Tout en retenue, elle livre une performance sobre mais touchante. Les autres seconds rôles sont, eux, cruellement sous-utilisés, notamment celui de Matthew Fox en militaire presque invisible, ou encore David Morse en ex-espion de la CIA. Au final, c’est l’atmosphère de ce film qui en fait une réussite : préparez-vous à passer deux heures au bord de votre de siège. A voir pour les fans de bons thrillers et de films d’action.