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Le bras de fer entre marchands ambulants et policiers se poursuit à la rue Desforges

9 décembre 2009, 00:00

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Le bras de fer entre marchands ambulants et policiers se poursuit à la rue Desforges

Une cinquantaine de marchands ambulants ont décidé de braver l’interdiction des autorités et continuent à vendre leurs produits à la rue Desforges en ce mercredi 9 décembre.

La tension est palpable et la présence de policiers sur les lieux n’arrangent guère les choses.

La réunion entre le député Shakeel Mohamed et les marchands ambulants le 8 décembre à la mairie de Port-Louis aura été un coup d’épée dans l’eau. Plusieurs d’entre eux n’ont pas suivi les conseils du député et continuent à vendre leurs produits à la rue Desforges, au nez et à la barbe des policiers.

«Les policiers patrouillent et nous observent, mais nous ne bougerons pas même s’ils utilisent la force. Nous ne pouvons pas tolérer cette injustice. Pourquoi l’interdiction concerne uniquement les marchands ambulants de la rue Desforges, alors que ceux de la rue la Corderie, Ambassador opèrent en toute liberté!», s’insurge Ahmad Mohun, marchand de la rue Desforges. Ils sont nombreux à partager l’avis de ce dernier et ont décidé de ne pas cesser leurs opérations. Parmi ces opposants, l’on distingue femmes, enfants et personnes de troisième âge.

Par ailleurs, des tracts communaux sont distribués aux alentours. L’on peut y lire «Le maire ine fer declaration lors radio qui nous gagne droit travail. Mais minis David pa ouler ki nous travail. Li pe fer pression pour ki le maire ceder. C enn crime envers la communauté musulmane (ndlr : Le maire, dans une déclaration à la radio, nous donne la permission de travailler. Mais le ministre David fait pression sur lui pour qu’il cède. C’est un crime envers la communauté musulmane).»

Le politique Reza Uteem, responsable du dossier des marchands ambulants au Mouvement Militant Mauricien, était aussi à la rue Desforges, ce 9 décembre. Venu apporter son soutien aux marchands ambulants, il devait déclarer que le seul à pouvoir arranger les choses est le vice-Premier ministre, Rashid Beebeejaun. «Mais il a trop peur d’affronter la foule qui est visiblement très en colère contre lui. Ce n’est pas le ministre David qui est responsable de cette situation, c’est Beebeejaun qui se cache derrière lui», soutient-il.

Les marchands ambulants sont catégoriques, ils ne bougeront pas et attendront que les autorités «prennent enfin leurs responsabilités.» Un petit groupe envisage d’aller rencontrer le vice-Premier ministre Beebeejaun, ce 9 décembre.

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