Le conseil des religions se prononce en faveur de l’Interruption Volontaire de Grossesse dans certains cas bien spécifiques. Les membres du conseil précisent néanmoins que l’avortement ne doit pas pour autant être banalisé.

Les débats sur l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) se poursuivent. Les membres du conseil des religions qui s’étaient réunis, le mercredi 9 mai 2012 a indiqué que l’IVG peut être tolérée, « dans certains cas spécifiques ».

Cette prise de position vient prendre à contre-pied l’église catholique et le diocèse anglican. En effet, l’évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat, ainsi que l’évêque de Maurice, Mgr Ian Ernest, avaient plus tôt lancé un appel à la conscience des membres du gouvernement et des députés.  Ils ont d’ailleurs proposé à ce que le projet de loi visant à légaliser l’avortement soit mis de côté.

Quelques heures après c’était au tour du conseil des religions de donner son avis sur le dossier. En l’absence du président du conseil, le Père Philippe Goupille, en mission à Rome, le secrétaire du conseil, Abdool Majeed Korumtollee a affirmé être d’accord avec l’IVG, dans certains cas bien spécifique. « Nous ne voulons cependant pas banaliser ce débat. Mais nous sommes d’avis qu’une femme peut avoir recours à l’IVG dans certains cas bien spécifiques », a-t-il déclaré.

« Lorsque l’IVG se trouve être la solution ultime pour sauver la vie de la mère alors là nous sommes d’accord », a-t-il poursuivi.

Abdool Majeed Korumtollee ne manque cependant pas de préciser que toute personne souhaitant avoir recours à cette pratique doit avant tout apporter des preuves tangibles. « Lorsqu’une femme soutient être malade il lui faudra présenter des certificats médicaux, ou lorsqu’elle dit vouloir interrompre sa grossesse en raison d’un viol, il faut aussi être convaincu de l’authenticité de ce cas », a-t-il ajouté.

Il faut souligner que les représentants de la religion hindoue, musulmane, et baha’isme avaient participé à cette réunion.