Le Black Mamba, apparu sur le marché mauricien il y a environ un an, est encore peu explicite. Alors que circulent toutes sortes d’informations sur ce cannabis de synthèse, le Collectif Urgence Toxida (CUT) a tenu à apporter un éclairage sur la question.

Le CUT a émis un communiqué (voir en pièce-jointe au bas de cet article) dans lequel il apporte des précisions sur le Black Mamba. Cette drogue, plus communément appelée le cannabis synthétique, est une substance chimique qui a été créée dans le but d’imiter le TétraHydroCannabinol (THC), soit la molécule présente dans le cannabis procurant l’effet de «high».

Devant l’engouement médiatique suscité par la présence de cette drogue synthétique à Maurice, le CUT estime qu’il faut s’attarder sur certains faits entourant le Black Mamba. Il attire ainsi l’attention sur les études menées par l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies. Celles-ci ont révélé que ce cannabis de substitution pouvait être synthétisé à partir de différents produits chimiques. En d’autres mots, le consommateur s’expose à un réel danger, ne sachant pas le contenu exact présent de ce stupéfiant.

Les recherches sur le Black Mamba restent cependant limitées. Alors que les molécules employées dans cette drogue foisonnent, les effets sont connus pour être similaires à ceux du cannabis, mais seraient toutefois plus puissants. Néanmoins, à fortes doses, les consommateurs subissent des effets secondaires tels que vomissements, nausées, hallucinations voire des crises de panique. Effets observés lors de mélanges effectués avec d’autres produits connus des consommateurs de drogues.

Au-delà de l’aspect sanitaire, le CUT invite au débat sur la légalisation du cannabis. Le collectif soulève un point important, à savoir que les Black Mamba, Spice ou autres formes de stupéfiants synthétiques, ont d’abord été créés dans le but de contourner les lois. Les molécules, créées en laboratoire, permettent de déformer les paramètres légaux entourant le cannabis, afin de pouvoir les commercialiser.

Le CUT parle ainsi du besoin de «politiques plus réalistes et pragmatiques sur le cannabis». La création d’un «Observatoire des Drogues», par le ministère de la Santé, pour analyser les drogues présentes sur le marché local. Ou encore des lois moins strictes, voire un cannabis rendu légal et contrôlé pourrait, dans une logique de réduction des risques, écarter les dangers sanitaires auxquels s’exposent les consommateurs des drogues synthétiques. Même l’Etat pourrait y trouver son compte sous forme de taxes. Une question épineuse qui est souvent traitée sous un regard subjectif à Maurice.

Le CUT parle ainsi du besoin de «politiques plus réalistes et pragmatiques sur le cannabis». La création d’un « Observatoire des Drogues », par le ministère de la Santé, pour analyser les drogues présentes sur le marché local. Ou encore des lois moins strictes, voire un cannabis rendu légal et contrôlé pourrait, dans une logique de réduction des risques, écarter les risques sanitaires auxquels s’exposent les consommateurs des drogues synthétiques. Même l’Etat pourrait y trouver son compte sous forme de taxes. Une question épineuse qui est souvent traités sous un regard subjectif à Maurice.