Après le textile, Mario Guillot a décidé de se lancer dans le design des bâtiments. Un changement qui permet au directeur de IV PL@Y d’apporter un nouveau souffle à sa carrière.

Alors que sa toute première collection de chaussures – les sneaky sneakers – sortira bientôt en magasin, Mario Guillot s’est lancé un nouveau défi : se distinguer en matière de design de bâtiments. Le fondateur de IV PL@Y – une marque de vêtements et accessoires pour hommes et femmes – travaille déjà sur un projet.

«J’élabore le concept de huit villas RES qui sortiront de terre en janvier 2015 à Rivière-Noire. Le terrain est ciblé et les résidences seront commercialisées sur maquette», confie-t-il d’emblée.S’il est encore troptôt pour se prononcer surune fourchette de prix, iltient néanmoins à soulignerque le rapport qualité/prix sera pris en compte. Leconcept, timidement dévoilé,consistera à voir émergerdes villas plus ouvertessur l’extérieur.

Un changement qui lui permet de manière élégante d’apporter un nouveau souffle à sa carrière, alors que IV PL@Y fête ses 20 ans cette année. Née de l’esprit créatif de Mario Guillot, la marque a remporté un grand succès auprès des clients depuis son lancement en 1994. Dans ce cas, si le design le passionne tant, pourquoi a-t-il opté pour le textile au départ ?

Sans doute le fait que sa mère était elle-même couturière. Le monde de la mode lui était familier dès son plus jeune âge. Mais aujourd’hui, le businessman, qui a longtemps fait rêver de jeunes start-up, réinvente sa façon de faire du business. «Il y a une seule vie, mais tant de choses que l’on peut faire», lance-t-il.

Ce qui a poussé l’homme d’affaires, âgé de 48 ans, à choisir ce créneau ? «Il est temps que je m’épanouisse davantage en tant que créateur et le design m’intéresse au sens large du terme», lance-t-il. D’ailleurs, confie-t-il, «j’aurais autant pu être un designer de mode que de l’ameublement,car je suis fasciné par ce qui est beau.»

Mais ce qui l’a surtout incité à exploiter un autre créneau est le fait que le business à Maurice n’est, selon lui, plus le même. «On ne peut plus faire ce qu’on faisait il y a sept ou huit ans», soutient le designer. Estimant qu’il y a, à ce jour, trop d’offres et de magasins pour la population. Sans compter le fait, dit-il, que le marché devient de plus en plus restreint et saturé, noyé par le dumpingdes marchands ambulants.

«On ne sait plus ce que l’avenir nous réserve sur le marché local», déplore lebusinessman. Pourtant,rien ne semble l’arrêter. Ilréinvente sa manière de démarcherles clients. Il suitde près l’évolution technologiqueen ayant recoursnotamment à la vente enligne, aux réseaux sociaux.

Du démarchage sur la toile

Outre les sept boutiques qui proposent des articles de la marque, Mario Guillot est décidé à démarcher le client à domicile. Comment ? Par le biais de la vente en ligne que IV PL@Y a lancée il y a six mois.

Cette vitrine permet à l’homme d’affaires de viser des clients tant à Maurice qu’à l’étranger. Pour preuve, il existe le ShoppingOnline de la marque en Inde. Qui plus est, indique Mario Guillot, des produits de IV PL@Y seront bientôt en vente dans des boutiques multimarques dans la Grande péninsule.

En ce qui concerne la diversification, le passionné ne loupe aucune occasion. L’entrepreneur développe une nouvelle collection de T-shirts avec un artiste mauricien. De plus, Mario Guillot proposera bientôt en magasin sa toute première collection de chaussures : les sneaky sneakers.

«C’est un projet que j’avais dans le tiroir mais il fallait trouver un fabricant de petites séries. Les sneakers sont des produits qui sont normalement fabriqués en gros volume», explique le designer.Le tour est enfin jouéet la fabrication des sneakers se reposera sur le concept du crowdfunding. Les internautes passent leurs commandes avant même que la fabrication des chaussures ne soit lancée. Cette stratégie,souligne le businessman,vise surtout à amortir les frais.