Le niveau du déficit augmente mais il reste dans les limites. C’est le consensus qui se dégage auprès des observateurs économiques après la présentation du budget 2009.

Avant cet exercice, c’était une des craintes du secteur privé que les dépenses d’infrastructures gouvernementales n’entraînent le pays vers le cycle d’une inflation élevée et d’un déficit fort. Désormais à la Plantation House, on fait ressortir que le déficit sera en-dessous des normes jugées acceptables par le G20, soit moins de 6,5%.

Le ministre Sithanen a annoncé, lors de la présentation du budget, que le niveau du déficit sera de 5% en 2010. Le niveau du déficit sera de 3,9% pour l’année financière 2008-2009 au lieu des 3,3% prévus. Le déficit pour les six prochains mois sera de 4,8%. Le secteur privé considère qu’une telle hausse n’est pas déraisonnable dans la conjoncture.

Le ministre Sithanen a argué que le niveau du déficit dans les pays développés est encore plus élevé,  soit de 13,1% aux Etats Unis et de 12,3% en Angleterre. Plus  politique, Rama Sithanen ajoute que le niveau du déficit est moindre que la moyenne de 5,6% annuellement réalisée par l’alliance  MMM/MSM. 

L’essentiel du déficit public ira dans des dépenses d’infrastructures et non dans des dépenses courantes, conclut-il.

Stphane SAMINADEN