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Le FMI: la réforme du parapublic mauricien est essentielle pour affronter la récession

7 janvier 2009, 01:00

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Dans sa dernière lettre d’évaluation sur Maurice, Fond monétaire international (FMI) estime que Maurice doit initier de nouvelles réformes structurelles afin de rationaliser son service public.

«La réforme du secteur parapublic aura des effets positifs sur l’efficience économique et la compétitivité», écrivent les experts du FMI. La stratégie de désengagement des corps paraétatiques au niveau de l’importation et de la distribution des commodités de base doit, selon le FMI, être poursuivie. La libéralisation du commerce intérieur et la suppression progressive du contrôle des prix sont d’autres éléments à considérer pour faire face à la récession financière mondiale. Une couverture sociale ciblée au lieu d’un état-providence inconditionnel est également recommandée.

Le FMI invite également les autorités mauriciennes à porter une attention particulière au goulet d’étranglement au niveau de la chaîne de production et des dysfonctionnements infrastructurels.

Le FMI confirme que le taux de croissance sera revu à la baisse en 2008/09. Il devrait être de 4% voire moins. Maurice souffrira également d’une baisse de la demande dans les secteurs de l’hôtellerie, du textile-habillement et du développement foncier. Le secteur offshore ne sera pas non plus épargné. Le FMI appelle, en outre, à une prudence au niveau de la politique fiscale.

Face aux défis, le FMI estime que la Banque de Maurice (BoM) doit rester vigilante face à l’inflation. L’institution financière insiste que la BoM se doit de résoudre ses conflits internes et renforcer l’efficacité de sa politique d’intervention.
Dans sa note qui date du 15 décembre 2008 et qui couvre le mois de novembre 2008, adressée à la Banque mondiale, le FMI fait ressortir que Maurice s’est signalée dans sa politique des réformes et dans ses tentatives pour réduire la pression fiscale. Toutefois, face à la crise financière mondiale, le pays se doit de fournir des efforts supplémentaires pour protéger ses secteurs les plus importants.

Les réformes engagées depuis 2005/2006 ont permis, se réjouit le FMI, de réduire le déficit fiscal, d’améliorer la gestion des finances publiques, d’accroître la compétitivité économique et de rendre meilleur le climat d’investissement. La réforme du système des impôts, l’élimination des contraintes dans le monde des affaires et les réformes des lois du travail ont occasionné, soutient le FMI, une hausse de l’investissement étranger et une plus grande croissance de l’économie mauricienne.

La croissance a justement bénéficié de l’investissement direct étranger dans le développement foncier et les secteurs du tourisme. Le FMI note également un sursaut au niveau du textile-habillement et du sucre.

Grâce aux réformes fiscales, le déficit global est descendu à 3.4% du produit intérieur brut (PIB) en 2007/08 alors qu’il était à 5.4% en 2005/06. La dette publique est, elle, passée de 70% du PIB en juin 2005 à 58% du PIB en juin 2008.

Lire l’intégralité de la letter à l’adresse suivante:
http://www.imf.org/external/pp/longres.aspx?id=4308

Nazim ESOOF