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Le Front commun contre l’avortement soumettra un rapport aux parlementaires

21 septembre 2011, 00:00

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Le Front commun contre l’avortement soumettra un rapport aux parlementaires

Le Front commun contre l’avortement s’active dans sa campagne contre la légalisation de l’avortement. Cela alors que Maurice est appelée à faire part de sa position sur l’avortement aux Nations Unies, en octobre prochain.

Le Front commun contre l’avortement, composé de la Muslim Ladies Council, le Muslim Youth Federation, le Mouvement Aide à la Materninté (MAM), le Père Jean Maurice Labour ainsi que du Dr François Yip, s’engage à sensibiliser la population ainsi que la classe politique.

« C’est un rapport qui comprend la participation de plusieurs personnes, dont des religieux de l’église catholique, des imams, médecins et des légistes », indique Mariam Goodur, présidente du Muslim Ladies Council.

Ce rapport, soutient-elle, comprendra plusieurs volets : légal, médical et moral. « Nous avancerons plusieurs points pour que la population puisse comprendre que l’avortement relève de la barbarie et qu’en tant qu’humain nous ne pouvons tolérer un geste pareil », explique-t-elle. « Ce rapport a été réalisé par des personnes de différents courants religieux afin que les Mauriciens de toutes croyances puissent s’y retrouver », poursuit-elle.

La question de l’avortement ne cesse ces derniers jours de défrayer la chronique. Religieux, politiciens, travailleurs sociaux se sont tous joints au débat. Le lundi 19 septembre c’était au tour de la Jummah Mosque de s’inviter au débat. Plusieurs imams, dont Oari Mansoor, ont annoncé la publication d’un livret explicatif sur l’avortement. Ce livret, selon ce religieux, viendra expliciter les circonstances dans lesquelles l’avortement pourra être autorisé.

Le Président de la Jummah Mosque, Nissar Ramtoolah estime que le gouvernement pourrait éventuellement venir de l’avant avec la légalisation de l’avortement et cela, dans certains cas précis. Le maulana Haroon Assen a lui déclaré que dans certains cas, les autorités pourraient faire part d’un peu plus de flexibilité.

Une prise de position qui semble prendre à contre-pied l’Eglise catholique, qui ne veut en aucun cas entendre parler de la légalisation de l’avortement. Le 8 septembre dernier, l’évêque de Port Louis, Mgr Piat, avait entièrement consacré son homélie à l’avortement. Il avait ainsi avancé plusieurs points, en déclarant que l’avortement n’est pas un droit. « En revanche protéger l’enfant est un droit », avait-il indiqué.

Maurice Piat avait également dit que le devoir de l’Etat relève de celui d’une mère : protéger la vie avant tout. Il avait également lancé un appel auprès du gouvernement mauricien, pour qu’il ne cède pas aux pressions des Nations unies pour légaliser l’avortement.

La présidente de la Muslim Ladies Council, n’a pour le moment pas souhaité commenté cette prise de position surprenante de la Jummah Mosque. « Attendons que le livret soit publié avant de nous prononcer », a-t-elle fait savoir.