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Le GIIF lance sa campagne de revalorisation du secteur mauricien des services financiers

24 juin 2012, 00:00

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Le GIIF lance sa campagne de revalorisation du secteur mauricien des services financiers

Le Global Institutional Investors Forum (GIIF) a été créé en octobre de 2010. Il s’est fixé comme principal objectif de réunir les compétences dont le pays dispose pour renforcer la réputation de Maurice comme une destination fiable de la région en matière de services financiers. (Photo : Clairette Ah-Hen, CEO de la FSC et Nikhil Treebhoohun, CEO du GIFF)


Il n’est jamais trop tard pour bien faire. C’est un adage qui peut facilement être appliqué à la démarche que vient d’entreprendre le Global Institutional Investors Forum (GIIF). Il s’agit  de défendre la réputation de l’île Maurice dont le secteur des services financiers est associé à tort aux spécificités du régime d’un territoire où les évadés fiscaux sont reçus à bras ouverts. Le message que GIIF veut faire passer tant à Maurice qu’à l’étranger est : l’île Maurice n’est pas un paradis fiscal.

Cette initiative arrive à un moment où l’Inde, un des partenaires le plus fidèle de l’île Maurice, est le point de départ de critiques les plus virulentes jamais émises contre la réputation du secteur mauricien des services financiers. Et pourtant, depuis plus d’une vingtaine d’années, les deux pays ont accepté de conclure un accord aux termes desquels, ils sont tombés d’accord pour supprimer le régime de la double taxation des investisseurs. En clair, un investisseur qui a honoré ses obligations en terme d’impôt chez l’un, ne sera pas inquiété dans l’autre pour la même raison.

Ce n’est que maintenant que l’île Maurice commence à croire que le temps est arrivé pour combler son déficit en matière de communication surtout en Inde. Dans un premier temps, Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères, s’est vu confier la mission de se rendre en Inde en vue d’amortir les effets de la propagande anti-secteur mauricien des services financiers. Xavier-Luc Duval, ministre des Finances, profitera de sa présence dans la Grande Péninsule dans le cadre de la réunion mixte indo-mauricienne en juillet pour renforcer cette campagne de communication.

Quant au GIIF, c’est un nouveau venu car il n’a été créé qu’en octobre 2010. Il s’agit d’un Trust qui, avant tout, se veut être un forum où sont réunies les compétences capables de contribuer positivement à placer Maurice sur la liste des destinations globales fiables en matière des services financiers.

Les membres de la presse mauricienne ont été les premiers à être invités à faire de plus amples connaissances non pas avec un secteur/refuge d’évadés fiscaux mais à un véritable secteur des services financiers respectant les critères établies par le chien de garde en la matière qu’est l''''Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). C’était le jeudi 21 juin 2012 au siège du GIIF, Ebène lors d’une rencontre échange avec Nikhil Treebhoohun, Chief Executive Officer du GIIF, Richard Arlove, Chief Executive Officer d’Abax Corporate Services et Sridhar Nagarajan, Chief Executive Officer à la Standard Chartered Bank.

Parmi les critères de l’OCDE définissant un territoire qualifié de refuge fiscal, on note entre autre l’existence d’un régime où le niveau des impôts est insignifiant voire inexistant, l’absence de transparence sur le régime fiscal, l’absence d’échanges de renseignements fiscaux avec d’autres Etats.

Dossiers, documentations, statistiques à l’appui, Nikhil Treebhoohun, Chief Executive Officer du GIIF ou Richard Arlove, Chief Executive Officer d’Abax Corporate Services ont exposé de solides arguments pour démontrer que l’île Maurice dispose bel et bien d’un secteur des services financiers selon les critères établis par l’OCDE.

« Il nous faut augmenter les services à forte valeur ajoutée », soutient Richard Arlove. Il souhaite la multiplication d’accords prévoyant la protection des investissements et la suppression du régime d’une double taxation, l’élargissement de notre creuset de professionnels qualifiés, l’amélioration de nos infrastructures, le développement de la connectivité aérienne surtout et le renforcement de la campagne visant à vanter les mérites de notre secteur des services financiers.

Nikhil Treebhoohun se dit perplexe quant aux motivations visant la réputation du secteur mauricien des services financiers. Lui a déjà pris la mesure de la campagne anti-secteur mauricien des services financiers en Inde se rendra de nouveau dans ce même pays avec pour principal objectif de faire disparaître l’image caricaturale dont le secteur mauricien des services financiers a été affublé dans la Grande Péninsule.