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Le gouverneur de la Banque de Maurice règle ses comptes avec des politiques

9 mai 2012, 00:00

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Le gouverneur de la Banque de Maurice règle ses comptes avec des politiques

Le gouverneur de la Banque Centrale estime qu’une fois pour toutes, des politiques doivent se défaire de leur agenda personnel.

Rhundeersing Bheenick, gouverneur de la Banque de Maurice, ne ménage pas les politiques dans une entrevue parue dans la dernière édition du MCCI Mag, le magazine publié par la Chambre de Commerce et d’industrie. Abordant les faiblesses de notre système économique qui, selon lui, méritent une attention particulière,Rhundeersing Bheenick pointe du doigt les politiciens.

« Paradoxalement, les plus grandes de nos faiblesses sont l’état de complaisance qui ronge certaines institutions publiques et certaines compagnies privées, notre manque d’unité qui enraye le processus de prise de décisions qui malheureusement, par moments, mettent en péril nos chances. Pour que cette culture disparaisse, il est primordial que bon nombre de nos politiques actuels et ceux qui comptent le devenir, mettent de côté leur agenda personnel », dit-il.

Le gouverneur de la Banque Centrale attire l’attention sur l’existence de six faiblesses d’ordre structurel qui méritent d’être prise sérieusement en compte. Il s’agit, toujours selon le gouverneur de la Banque Centrale, d’une carence au niveau de la capacité d’adopter la planification stratégique, une dépendance trop accentuée sur certains marchés, un déficit en matière de recherche et de développement, voie obligée vers l’innovation, l’absence d’une volonté à anticiper l’émergence de développement technologique futur, une posture qui, selon le gouverneur, empêche de repérer et de saisir les opportunités y relatives lorsque celles-ci font leur apparition.
 
Pour Rhundeersing Bheenick, le niveau peu élevé de notre productivité est plutôt tributaire d’un mode de pensée. « Pour y remédier, il faut donner à nos ressources humaines les outils, la formation et l’espace nécessaires pour favoriser l’innovation ».