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Le groupe Apavou licencie dans deux de ses hôtels, Ambre et La Plantation

12 février 2009, 01:00

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Le groupe Apavou licencie dans deux de ses hôtels, Ambre et La Plantation

Une trentaine d’employés de l’hôtel Ambre et une autre cinquantaine de La Plantation Resort & Spa ont appris cette semaine que le groupe Apavou ne comptait plus sur eux.

En début de semaine, ils étaient une cinquantaine de La Plantation à recevoir leurs lettres de licenciement. Ce 12 février, une trentaine de l’hôtel Ambre a eu la même désagréable surprise. Dans ce dernier cas, une centaine d’employés et ex-employés a manifesté devant cet établissement. Ils demandent aussi une réaction du ministre du Travail.

Syndicalistes et employés de l’hôtel Ambre prévoient une nouvelle manifestation le vendredi 13 février. D’autres rassemblements auront lieu tant que la réintégration des employés licenciés ne se fera pas, annoncent-ils. Or la direction de l’hôtel projetterait de licencier une autre centaine d’employés.

La direction de l’hôtel Ambre, du groupe Appavou, avait annoncé aux représentants de ses employés, le 10 février, qu’elle licenciera des employés bientôt. Et c’est lors d’une réunion avec les syndicats de l’Organisation of Hotel & Catering Workers Unity le mercredi 11 février qu’elle a annoncé que les premiers licenciements ont déjà eu lieu. Une trentaine d’employés ont ainsi appris leur licenciement. Certains d’entre eux comptaient plus d’une quinzaine d’années de service et «se retrouvent aujourd’hui sur le pavé».

«Cette manifestation exprime notre désaccord avec la décision prise. Et nous avons appris qu’une centaine d’autres licenciements sont aussi à prévoir», explique Atma Shanto, négociateur syndical. C’est lors d’une assemblée générale, tenue ce jeudi 12 février, que les syndicalistes et les employés se sont réunis pour prendre connaissance des récents et futurs développements. Une réunion dont le but était aussi de mettre la pression sur la direction de l’hôtel qui évoque les difficultés économiques pour justifier ces licenciements.

Du côté de la direction de l’hôtel La Plantation, on évoque également la crise financière pour justifier les licenciements. Les mesures prises pour réduire les dépenses n’ont pas suffi pour éviter des licenciements.

Atma Shanto, pour sa part, s’insurge contre l’attitude adoptée par la direction de l’hôtel Ambre. Il estime que le facteur humain a été omis lors de la prise des décisions. «Je n’ai plus peur de dire que 95 pourcent des petits employés d’hôtel sont endettés et ont un besoin vital de leur emploi», confie le syndicaliste. Ce dernier ajoute que ces employés sont sous tension et vivent dans la crainte et demande au ministre du Travail de réagir.

L’Organisation of Hotel & Catering Workers Unity avait envoyé une lettre, datée du 6 février, au ministre Jean François Chaumière pour l’informer de la situation des employés de l’hôtel Ambre. Huit jours se sont écoulés et les syndicalistes attendent toujours une réaction. «Nous demandons au ministre de réagir. Il ne faut plus qu’il y ait de licenciements», explique le négociateur de l’Organisation of Hotel & Catering Workers Unity.

Atma Shanto s’est aussi exprimé au sujet de l’Employment Rigths Act qu’il décrit comme étant une loi qui encouragerait les compagnies du secteur privé à licencier. Il ajoute que, contrairement au Labour Act, cette nouvelle loi ne contient pas de provisions pour la protection des employés. «Nous ne sommes pas d’accord avec cette loi et le 1% qui sera déduit de nos salaires.» Une grande manifestation nationale aura lieu au mois de mars pour protester contre cette loi. Mais, pour l’instant, c’est le cas des licenciés de l’hôtel Ambre qui est au centre des préoccupations des syndicalistes. «Car ce n’est pas juste 125 employés que l’hôtel licencie…, c’est 125 familles qui se retrouveront en difficultés.»