Trouvé coupable d’un «catalogue of errors» lors d’une césarienne, ayant entraîné la mort d’une patiente à l’hôpital Victoria, à Candos, le Dr Abdool Yusuf Boodhoo a écopé de neuf mois de prison hier en cour intermédiaire. Le gynécologue a interjeté appel.

Il a commis une faute «grossière», constate le magistrat Raj Seebaluck. Ce dernier a infligé, hier lundi 7 octobre en cour intermédiaire, une peine de neuf mois de prison au gynécologue Abdool Yusuf Boodhoo, reconnu coupable d’erreur médicale lors d’une césarienne. Le Dr Boodhoo, qui était poursuivi pour homicide involontaire par négligence, a donné avis d’appel contre ce jugement. Il a été remis en liberté provisoire après s’être acquitté d’une caution.

Les faits remontent au 1er avril 2005. Bibi Taslimah Bava Saïb, âgée de 33 ans, avait accouché par césarienne à l’hôpital Victoria, à Candos. Mais elle est décédée peu après d’une hémorragie. Dans son rapport d’autopsie, le Dr Satish Boolell, ex-médecin légiste en chef de la police, avait indiqué que le gynécologue avait sectionné une artère principale, ce qui a provoqué de graves saignements.

Lors de l’audience, l’accusation a prouvé que le Dr Boodhoo s’est rendu coupable d’un «catalogue of errors», dont des blessures ayant causé la perte d’énormément de sang. Pour le magistrat, l’accusation a établi «a strong and unshaken prima facie case» contre le gynécologue, qui a préféré garder le silence lors du procès.

Plusieurs médecins, appelés comme témoins par l’accusation, ont tous été unanimes à reconnaître que le gynécologue, qui était de garde à l’hôpital Victoria le soir du drame, est responsable du décès de cette patiente.