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Le HRDC s’attaque au problème de pénurie de compétences qualifiées dans le secteur de l’ICT

22 mai 2012, 00:00

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Le HRDC s’attaque au problème de pénurie de compétences qualifiées dans le secteur de l’ICT

L’organisme réunit ce jeudi 24 mai 2012 les parties prenantes de l’industrie des technologies de l’information et de la communication pour passer en revue la situation et pour arrêter les mesures appropriées.

Le Human Resource Development Council (HRDC) est confronté à un des plus grands défis depuis sa mise en opération en novembre 2003. Il s’agit de trouver une solution au manque de main-d’œuvre qualifiée, une condition indispensable pour permettre à Maurice de se faire un nom dans l’économie du savoir.

Ce sera un des principaux thèmes d’un atelier de travail ce jeudi 24 mai 2012 à la salle de conférence, du Cyber Tower 1, Ebène. D’autres sujets associés à ce phénomène sont inscrits au programme de cet atelier. Cela concerne, notamment, le fossé entre la formation académique reçue par les demandeurs d’emploi et les compétences exigées par les employeurs, les nombreuses possibilités de carrière pour les jeunes dans ce secteur, les prévisions pour le marché de l’emploi et les besoins actuels et futurs en ressources humaines.

L’appréciation de l’ampleur de la pénurie de compétences qualifiées dans l’industrie des technologies de l’information et de la communication a été rendue possible grâce à une étude commanditée par le HRDC entre août et septembre de l’année dernière. L’étude a été entreprise dans le cadre du programme du gouvernement pour 2010/2015 dont un des objectifs consiste à faire de Maurice un rendez-vous incontournable de l’économie du savoir pour la région.

Il y a un manque de développeurs de logiciels, de personnes qui maîtrisent le Français et l’Anglais, d’ingénieurs spécialisés dans le domaine des logiciels, de spécialistes en réseau informatique. Lors de l’étude, des employeurs ont indiqué qu’ils ont du mal à recruter des détenteurs d’un diplôme niveau Bsc en ingénierie, en informatique, et en télécommunication et réseau. Ils ne trouvent pas non plus des détenteurs de BA en Français et en Anglais.

La pénurie touche également le secteur de l’externalisation (Business Process Outsourcing). Les opérateurs ne trouvent plus, entre autres, de télé agents, de développeurs de logiciels, de préposés chargés de la clientèle, de comptables, de modérateurs ou de récepteurs d’appels.

« La formation académique assure seulement une base aux chercheurs d’emplois. Pour leur permettre de travailler au sein de notre entreprise, une formation supplémentaire est nécessaire. C’est certes un investissement mais on aurait bien pu s’en dispenser si le cursus académique était compatible avec nos besoins », soutient un opérateur dans le secteur.

« Le secteur des TIC peut devenir le pilier le plus important de notre économie et l’un des plus gros employeurs. Il a le potentiel de toucher tout un chacun », ajoute, de son côté, Kaviraj Sharma Sukon, Projet leader et Manager en matière de recherche et consultation au sein du HRDC.

Et pour cause. En quelques années, l’industrie des technologies de l’information et de la communication a pris du galon pour devenir le troisième pilier de notre économie. Sa contribution au Produit intérieur brut (PIB). Il emploie quelque 16 000 personnes et ses chiffres d’affaires avoisinent le milliard de dollars américains.

Une des conséquences de l’absence de compétences requises par le marché du travail de ce secteur résulte à l’emploi de professionnels venant de l’étranger.